Le monde de l'invisible et de l'étrange

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La lune...et la magie

La lune...et la magie



La Lune exerce une influence discrète mais continue sur de nombreux phénomènes qui règlent notre vie, la vie des végétaux et des animaux. S'il est prouvé que la Lune agit sur les marées, pourquoi n'agirait-elle pas sur nous ? D'ailleurs, ne tenons-nous pas compte de la lunaison lors de la plantation des fruits et légumes afin d'obtenir une meilleure récolte...? Ce chapitre vous permettra de comprendre et d'utiliser les phénomènes tels que la croissance et décroissance de la Lune.

 

Quelques explications

Le cycle lunaire s'étend sur 29,5 jours : il correspond à une rotation complète de la lune autour de la terre. La Lune n'est pas lumineuse par elle-même : comme les planètes, elle diffuse la lumière qu'elle reçoit du Soleil. Elle possède donc à chaque instant une face éclairée, tournée vers le Soleil, et une face obscure. Quand la Lune tourne vers la Terre sa face obscure, c'est la Nouvelle Lune. Quand elle tourne vers la Terre sa face éclairée, c'est la Pleine Lune. Entre la Nouvelle Lune et la Pleine Lune, la Lune croît, passant du croissant au demi-disque, appelé premier quartier, puis à la phase gibbeuse, où plus de la moitié du disque est éclairée. Après la Pleine Lune, elle décroît, passant des phases gibbeuses au dernier quartier et à des phases de croissant.


Les rotations de la Lune

La lune apparaît de plus en plus haut dans le ciel de l'hémisphère Nord (alors qu'en même temps elle est de plus en plus basse dans l'hémisphère Sud) puis elle apparaît de moins en moins haut (et vice versa pour l'hémisphère Sud). Ainsi pendant à peu près treize jours, la lune semble monter dans le ciel : elle est dite montante ou ascendante. Pendant une période d'environ treize jours encore, elle semble descendre dans le ciel : elle est dite descendante. Attention, il ne faut pas confondre ce phénomène avec celui de la lune croissante et décroissante.

Petite astuce

Pour déterminer si la lune est descendante ou montante, choisissez une nuit (exception faite de celle correspondant à la nouvelle lune) et observez la position de la lune dans le ciel. Repérez bien son emplacement par rapport à un élément fixe du paysage (un poteau, un clocher d'église, un immeuble, une maison, un arbre, etc.). Le lendemain, mais deux heures plus tard, observez à nouveau la lune en vous plaçant au même endroit que la veille, et en vous aidant de votre repère fixe. Si la lune apparaît plus haute, elle est montante. Si elle semble plus basse, elle est descendante.

Les influences de la Lune en magie

En magie, la Lune exerce aussi son influence. En fonction des quatre différentes phases de la Lune, on sera amené à pratiquer certains rituels plutôt que d'autres :

La nouvelle Lune
A la nouvelle Lune (Lune noire) : cette phase n'est pas du tout recommandée en magie blanche. Une méditation ou une quête de vision sont plus recommandées. Aucun rituel blanc ne sera efficace lors d'une nuit sans lune : il vaut donc mieux s'abstenir d'invoquer les énergies ces nuits là. Cependant, d'autres magie opère ces soirs là : on pratique alors dans le but d'influencer une personne ou lui jeter un sort, une malédiction. On pratique le désenvoûtement, le retour d'un sort à son expéditeur.
La Lune croissante
A la Lune croissante : la Lune est à ce moment en phase montante, c'est donc le moment idéal pour attirer les énergies. Toute la magie d'attirance, de prospérité, de réussite et de vitalité se pratique en Lune montante. Donc, toutes les invocations seront positives et les sortilèges seront destinés à attirer les choses vers vous, et ceci dans différents domaines : amour, guérison, chance, croissance, désir sexuel, richesse, argent, emploi, changements, éveil psychique...
La pleine Lune
A la pleine Lune : en magie, c'est le meilleur moment, celui où les énergies sont au plus haut. On pratique tous les rituels, toutes les invocations de magie blanche pour développer ses pouvoirs psychiques, accroître ses facultés extrasensorielles, rêves prophétiques... C'est le moment des initiations, des consécrations, de la purification. On y fait ses demandes de souhaits aux déités...
La Lune décroissante
A la Lune décroissante : c'est le moment pour éliminer des influences négatives, rompre avec de mauvaises habitudes, conjurer un mauvais sort, les exorcismes, les bannissements.

D'une façon générale, on dit qu'on construit pendant la Lune croissante et qu'on détruit pendant la Lune Décroissante. C'est l'une des grandes règles de la magie.

Pour connaître, jours après jours, la position de la Lune, je vous propose de télécharger un petit logiciel que je trouve très sympa (même s'il est en anglais) et très facile à utiliser. Cette version, la 2.50, est une version d'évaluation mais vous pourrez trouver les nouvelles versions de LunarPhase sur le site web Night sky observer. Il illustre les mouvements de la Lune et vous indique sa position dans le ciel.

 

Source Sheluna



11/10/2008
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Pour débuter en sorcellerie

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Les Sorciers

Ceux-ci sont des pratiquants de la magie.
Ils pratiquent sous différentes formes, pour travailler leur pouvoir de télépathie ou télékinésie,
mais aussi pour enchanter et lancer des sorts.
Les sorciers respectent la nature et n'oublient pas que leurs pouvoirs lui sont dû et représentent une responsabilité.
L'élément le plus important du sorcier est son cercle, zone de magie, de prières et de travail.
Il revêt différentes formes et est souvent dicté par l'orientation prise par le sorcier
(invocation d'un dieu ou d'une déesse en particulier, un type de sort, la personnalité même du sorcier).
Le cercle de magie peut comporter de nombreux éléments,
mais il doit dans tous les cas inclure un objet ou herbe ou bougie ou représentation des quatre éléments que sont
la Terre, l'Eau, le Feu et l'Air.
Le sorcier possède généralement deux noms de magie, un connu de ses pairs, l'autre tenu secret.

Les Eléments

Les éléments occidentaux de l'Eau, la Terre, le Feu et l'Air sont des associations des élémentaux qui représentent une classe
d'esprits.
C'est à dire que chaque classe d'esprit se voit attribué un élément occidental.
Il existe quatre classe d'élémentaux : les Gnomes, les Sylphes, les Salamandres et les Ondines.
A chacune de ces sous-classes d'esprits est attribué un élément.

Terre : Symbolisée par le sel. Rituel de guérison, travail, carrière, argent et biens matériels, fertilité et croissance,
agriculture et écologie, construction.

Les Gnomes représentant la terre, sont réputés pour garder les trésors de la terre et on attribue leurs pouvoirs aux richesses
et valeurs matérielles.

Air : Symbolisé par l'encens. Rituel d'agilité mentale, voyages astraux, visions, rêves, prémonitions, intuitions, sagesse,
dons psychiques, organisation.

Les Sylphes sont de très bonne professeurs et initiatrices, elles permettent l'enseignement, la clairvoyance.
Elles aident pour la télépathie, la lévitation et le contrôle des vents.

Eau : Symbolisée par de l'eau. Rituel d'amour, d'amitié, de mariage et famille, méditation, sommeil, guérison, régénération,
beauté, négociation.

Les Ondines aident avec les relations de toutes sortes et pour les problèmes de couple.
Elles apportent la paix dans les foyers et sont très amicales.
Les ondines familières peuvent enseigner le contrôle de la pluie et du brouillard.

Feu : Symbolisé par la chandelle. Rituel de passion, courage, exorcisme, revitalisation, compétition, bannissement des mauvaises
influences et habitudes, discipline.

Les Salamandres peuvent enseigner à contrôler l'énergie et la vitalité de cet élément peut causer des changements dans le
monde.
Elles peuvent aussi enseigner comment manipuler la chaleur et les flammes et aident les magiciens dans toutes leurs entreprises.


La Lune

La lune est d'une importance vitale pour tout sorcier, selon ses phases,
qu'elle soit croissante ou décroissante, elle orientera votre magie et lui donnera sa force.
Il faut se servir de se pouvoir qui n'est pas à nier.
Ainsi si vous tentez un enchantement qui doit être réalisé pendant la lune croissante et que vous le faites à la lune décroissante,
l'effet peut être inversé par rapport à votre souhait.
Plus généralement la lune est l'un des deux piliers avec le soleil.
Elle représente l'aspect féminin de toutes choses (fertilité, création, sagesse).
Il existe alors d'autres notions astrologiques importantes dans la pratique de la magie, comme les équinoxes et les solstices.
Il est déconseiller de faire de la magie les soirs sans lune, les lunes noires sont associées à la Magie noire.

Enchantements ayant des affinités avec la lune: Amour, Paix, Sommeil, Eveille des dons, Accroître les rêves et Prémonitions,
Guérison et Fertilité.
La lune influence: Les femmes, Mères, Familles, Emotions et les marées.
Les phases de la lune:
- Croissante: Le premier cartier de la pleine lune ( tous les rituels de Magie Blanche Pour accroître les biens, attirer la
prospérité, trouver l'amour et un emploi.
- Pleine lune: Tous les rituels, il est particulièrement bénéfique de terminer un rituel qui demande plusieurs soirs de réalisations
un soir de pleine lune.
- Décroissante: Pour tous les rituels d'exorcisation ainsi pour éliminer les mauvaises influences, exemple: cigarette, alcool,
etc. ...
- Nuit sans lune: Soir de lune Noire élimine ou annule votre rituel, il y a trop d'influences de la Magie Noire.

Solstices et Equinoxes

Tout le monde connaît les solstices d'hiver et d'été, les équinoxes de printemps et d'automne.
Mais pour les sorciers, ils ont une importance particulière, on les nomment les Sabbats mineurs.
Il existe huit Sabbats dans l'année et treize Esbats (correspondant au treize pleines lunes, voir lune)
Ces temps sont des points culminants de l'intensité magique dans la nature.
On utilise notamment les Esbats pour effectuer un travail magique ou remercier les divinités.
Nous avons vu que les solstices et Equinoxes correspondaient aux Sabbats mineurs, les Sabbats majeurs sont :
Imbolc 2 Février
Beltane 1er Mai
Lammas 1er Août
Samhain 31 Octobre
Lors de ces journées ou nuits, les sorciers pratiquent la magie seuls ou se réunissent en Coven, dirigé alors par un Grand
Prêtre ou une Grande Prêtresse.

faire son cercle magique

Comment procéder ?
Formation du cercle magique et invocation des points cardinaux
Ingrédients
Un bâton d'encens avec un encensoir
Une chandelle blanche
Un peu de sel ou terre
Un peu d'eau dans un bol

Tracer le cercle ( Le cercle magique )
Tracez le cercle avec de la farine de blé , de la craie, des pierres, un trait creusé dans le sable, des lampions...Une corde
de la longueur du rayon désiré et attachée à un bâton fixé au centre peut s'avérer utile afin de tracer un cercle parfait.
Prévoir ce qu'il faut pour s'abreuver, pas de nourriture à l'intérieur du cercle à moins d'indications contraires.

Saluer l'Est et dites ce qui suit en allumant un bâton d'encens
"J'invoque la présence du gardien de la tour de l'est, celui qui garde les cieux et gouverne l'air. Nous t'invitons à te joindre
à notre célébration et à nous prodiguer tes influences bénéfiques. Ainsi soit fait"

Saluer le Sud et dites ce qui suit en allumant une chandelle
"J'invoque la présence du gardien de la tour du Sud, celui qui garde le feu sacré et gouverne cet élément. Nous t'invitons
à te joindre à notre célébration et à nous prodiguer tes influences bénéfiques. Ainsi soit fait"

Saluer l'Ouest en aspergent cette direction et dites
"J'invoque la présence du gardien de la tour du l'Ouest, celui qui garde les eaux sacrées et gouverne cet élément. Nous t'invitons
à te joindre à notre célébration et à nous prodiguer tes influences bénéfiques. Ainsi soit fait"

Saluer le Nord et dites ce qui suit en saupoudrant cette direction d'un peu de sel ou terre
"J'invoque la présence du gardien de la tour du Nord, celui qui garde la terre et gouverne cet élément. Nous t'invitons à
te joindre à notre célébration et à nous prodiguer tes influences bénéfiques. Ainsi soit fait"

Si tu invoques en plus les anges
Gabriel pour l'est
Raphaël pour l'ouest
Uriel pour le sud
Michael pour le nord



Ensuite tu procèdes aux rituels
Tu procèdes à la fermeture du cercle( Cercle Magique )
Ensuite tu remercies les éléments et archanges si tu en as invoqués
Tu commences par l'est et finies par le nord



Consécration du Cercle Magique

Création
La première fois que tu traces le cercle tu dois le faire symboliquement
avec le doigt trois fois en imaginant que tu te sépares du monde
et que ça forme une demi bulle protectrice bleu.
Le reste du temps tu effectues le cercle avec l'athamé.
Faire le cercle assez grand pour bouger aisément car il ne faut pas le briser.
Les formules ( traditionnelles ou créées de toute pièce ) doivent être apprissent par cœur et il ne faut pas se tromper en
les répétant.
Prendre le sel, tourne-toi vers le nord et dit ceci en faisant le tour de votre cercle
"Avec le sel de la terre je consacre ce cercle"
Prendre le récipient d'eau, se tourner vers l'ouest et dire
"Avec l'eau de ciel et des rivières je consacre ce cercle"
Puis au Sud prendre la chandelle l'allumer et dire
"Avec le feu sacré je consacre ce cercle"
Allumer l'encens et en faisant le tour dites
"Je consacre ce cercle avec de l'air parfumé"
Ensuite tu invoques les puissances comme mentionné plus haut.

Pour la fermeture
Dites en faisant le tour dans le sens contraire des aiguille d'une montre
"Je remercie l'Univers pour ce cercle et je renvois cette énergie d'où elle provient
tout est maintenant comme auparavant.

Voilà maintenant tu sais comment procéder pour faire tes rituels.



Consécration de vos pierres et cristaux

Il est important de purifier et de nettoyer les pierres et cristaux avant de s'en servir, que cela soit pour fabriquer des
essences, ou les charger d'énergies positives lors de rituels.

La purification

L'eau
Une des façon les plus simples de nettoyer vos pierres et cristaux est de les tenir sous un filet d'eau tiède du robinet.
Tenez votre pierre fermement entre vos doigts et laissez l'eau couler tout autour. Imaginez que l'eau, en passant sur la pierre,
la débarrasse de toute influence négative, de toute pensée néfaste. Poursuivez jusqu'à ce que vous sentiez que la pierre soit
complètement pure et nettoyée; fiez-vous à votre intuition, parfois quelques secondes sont suffisantes alors qu'en d'autres
occasions vous ressentirez le besoin de continuer pendant quelques minutes. Une fois que c'est fait, épongez votre pierre
avec des serviettes de papier et déposez-la sur un morceau de tissu blanc ou noir de fibres naturelles.

Le sel
Vous pouvez aussi nettoyer vos pierres et cristaux en les enfouissant dans un bol de sel de mer pendant toute une nuit. Le
sel attire toute l'énergie négative qui pourrait être contenue dans la pierre et permet ainsi de complètement reprogramer
le cristal, car son action efface le conditionnement précédent. le lendemain matin, vous n'avez qu'à passer votre pierre sous
l’eau afin de la débarrasser de toute trace de sel.

La consécration

Une fois votre pierre ou votre cristal purifié, vous devez la ou le consacrer.

Devant votre autel, ou la où vous pratiquez habituellement vos rituels,
élevez la pierre ou le cristal vers le ciel et dites
" Je consacre cette pierre aux quatre Eléments
Afin qu'elle serve en tout bien, tout honneur mes buts et mes besoins "

Allumez votre encens; passez la pierre au-dessus de la fumée,
trois fois, tournez-vous vers l'Est et répétez
" Oh Dieux de l'Air, et tous les Esprits de l'Est
Je vous demande de charger cette pierre de l’énergie mystique de l'Air "
Allumez maintenant votre chandelle et passez la pierre trois fois autour de la flamme,
tournez-vous vers le Sud et dites
" Oh Dieux de Feu, et tous les Esprits du Sud
Je vous demande de charger cette pierre de l’énergie de la Flamme Sacrée "
Placez la pierre sur l'autel, versez trois gouttes d'eau sur celle-ci,
tournez-vous vers l'Ouest et dites
" Oh Dieux de l'Eau, et tous les Esprits de l'Ouest
Je vous demande de charger cette pierre de l’énergie vitale de la source de vie "

Placez maintenant votre pierre dans le bol contenant le sel,
tournez-vous vers le Nord et dites
" Oh Dieux de la Terre, et tous les Esprits du Nord
Je vous demande de charger cette pierre De l’énergie vivante de la terre "

Prenez votre pierre dans vos deux mains et élevez-la au-dessus de votre tête
et dites trois fois " Qu'il en soit ainsi "



Consécration de vos outils


Une fois que vous avez tracé votre cercle magique ( la première fois, tracez-le avec votre doigt, au lieu de vous servir de
votre athamé ), dirigez-vous maintenant vers chacun des points cardinaux, l'un à la suite de l'autre, avec votre outil dans
les mains en n'en consacrant qu'un à la fois.

Vous devez commencer par le Nord l'élément de la Terre ; dites alors
" Gardien de la Tour du Nord
Je te prie de consacrer cet objet(nommez-le)
À ton service "

Puis déplacez-vous vers le Sud et dites à nouveau
" Gardien de la Tour du Sud
Je te prie de consacrer cet objet(nommez-le)
À ton service "

Faites de même vers l'Est, en disant
" Gardien de la Tour de l'Est
Je te prie de consacrer cet objet(nommez-le)
À ton service "

Concluez en vous adressant vers l'Ouest
" Gardien de la Tour de l'Ouest
Je te prie de consacrer cet objet(nommez-le)
À ton service "



Dédicacions
( Devenir sorcier ou sorcière )



- Jeûner 6h avant le rituel
- Préparer outils et costumes
- Noter les incantations sur une feuille ou dans le livre des ombre (grimoire)
- 6 chandelles, une aux chaques points cardinaux, une au centre du cercle, ainsi qu'au centre de l'autel
- Placer sur l'autel un jus de fruit ou alcool que tu préfères

Avant le rituel tu dois prendre un bain purificateur, à la lumière d'une chandelle et ou avec de la musique, en te concentrant,
demande l'aide de tes guides spirituels et des éléments afin que ton rituel soit réussi et que tu en tires le meilleur parti
possible. Détends-toi complètement pour que, lorsque tu sortiras du bain, tu puisses commencer le plus rapidement possible
à pratiquer ton rituel.

Ensuite tracer le cercle magique avec l'athamé.
Se mettre debout lever les bras vers le ciel et demander l'aide des puissances.
S'imaginer que chaque chandelle que tu allumes est symbole de lumière en toi.

Se diriger vers l'autel allumer la chandelle en disant
"Que mon âme soit baignée par les vagues bienfaisantes de l'amour
et de la lumière qui s'éveille en moi
Que je sois submergée par une vision des temps anciens
où le savoir sacré baignait le monde"

Se diriger vers la chandelle de l'est l'allumer en disant
"Que mes mains soient bénies par l'élément de l'air
que son souffle m'apporte la clairvoyance
que l'air sacré ouvre mon troisième œil
et me permette de reconnaître mes dons psychiques"

Se dirigez vers la chandelle de l'ouest allumez la et dites
"Que les larmes qu'apportent les rimes et les écrits soient bénies
et que mon cœur s'ouvre grâce à l'élément de l'eau qui baigne toute chose
Qu'il me soit permis de flotter doucement sur l'océan de cette Eau sacrée
qui donne la vie et la connaissance"

Se dirigez vers la chandelle du nord, allumez-la en disant
"Que la joie vibrante de la vie qui croît m'habite
comme elle habite toutes les créatures et tout ce qui est
Que je chante avec notre Mère la terre le chant glorieux du cycle incessant de la vie
afin que celle-ci se perpétue maintenant et pour toujours

Se dirigez vers la chandelle du sud, allumez-la et dites
"Que les flammes sacrées m’imprègnent de leur douce chaleur
et que brille en moi le feu sacré du dévouement et de la justice divine
Que l'élément du Feu m'assiste dans ma quête de la vérité et de la sagesse éternelle

Retournez au centre, allumez la dernière chandelle en disant
"Par la puissance de la terre, de l'air, de l'eau et du feu je parle de ce que je vais devenir
Je dédie mon existence à ces éléments afin de connaître
et comprendre leurs secrets pour le plus grand bien de tous
et l'accomplissement de ma destinée"

Levez les bras vers le ciel et dites
"Je t'invoque toi, la Grande déesse de la vie, notre mère à tous
afin que tu me permettes de faire partie du groupe de tes enfants chéris
Oh toi, belle et grande déesse que l'on connaît sous les noms de
Brigid, Asthartée, Diane, Hécate, Mélusine, Aphrodite, Isi et bien d'autres encore
je t'implore de m'accorder cette faveur ultime d'être à ton service pour la vie
Je promets de suivre les édits de ta loi qui est d'aimer toutes créatures vivantes
et de respecter les autres et leur bien
Je promets de vivre selon le précepte sacré, ne faisant de tort à personne
Oh toi, qui es la reine incontestée des sorcières accueille-moi
je t'ouvre mon cœur et mon âme afin que tu puisses juger de la véracité de mon serment
Qu'il en soit ainsi

Asseyez-vous et buvez à la santé de la déesse et des éléments en les remerciant de leur aide.


Important
Le cercle doit rester intact tout au long de la cérémonie, de l'ouverture à la fermeture



Comment créer votre propre rituel

En effet, s'il vous arrivait de chercher un rituel pour un besoin très précis et que vous vous trouviez confronté devant des
recherches qui s’avéreraient vaines, pourquoi ne tenteriez-vous pas alors de composer vous-même ce rituel ?
C'est non seulement faisable, mais à la portée de tous.
De plus, même si vous pratiquiez un rituel de ce site,
ce schéma vous aidera à bien comprendre les parties nécessaires qui, parfois,
ne soit pas indiqués car les sorciers et sorcières sont supposé les connaître.
Le schéma suivant est en quelque sorte un squelette de rituel, divisé en étapes distinctes

Le but du rituel
Le but, la raison première, le désir d'accomplissement auquel vous aspirez. Vérifiez que vous ne planifiez pas un rituel pour
assouvir un besoin égocentrique, allant à l'encontre de la volonté d'autrui. Bien entendu, vous pouvez outrepasser cet avertissement,
mais vous devrez alors composer avec la Loi du Triple Retour

Recherches
Pour composer un bon rituel, vous devrez faire quelques recherches à savoir quelles seront les correspondances quant aux éléments
respectifs de votre rite, les divinités à invoquer (s'il y en a), les analogies à respecter, les éléments Universels tels
que l'Eau, l'Air, etc. ..

Les outils magiques
Les outils nécessaires au rituel: chandelles, baguette, grimoire, athamé, parchemin, encres, etc. ..

Composition du rituel
Composez et transcrivez votre rituel dans votre recueil magique, le grimoire

Préparation de temple
Consacrez et purifiez votre temple (ou espace de travail) afin qu'il soit fin prêt, et libre de toutes influences

Préparation personnelle
Concentrez-vous par moyens de relaxation et de méditation, détendez votre corps physique, mais aussi votre esprit

Ouverture du cercle
1. Préparer la porte entre les mondes
2. Appel des Tours de guet et de leurs éléments respectifs, Eau, Air, Feu et Terre

Invocation aux Divinités
1. Concentrez-vous mentalement avec l'aspect Divin que vous avez choisi
2. Invoquez la ou les Divinités mentalement et verbalement; demandez-lui (leur) d'être présent et d'assister à votre rituel.
Sachez néanmoins que le Divin est toujours présent avec vous, mais par une demande précise, son apport est remarquable

Déclaration du rituel
Déclarez que vous ouvrez la cérémonie dans tel ou tel but (apport de la volonté)

Les travaux magiques
1. Manifestation de l'énergie. Accumulez l'énergie. Augmentez sa puissance mentalement, par la visualisation et le chant (utilisation
d'un mantra)
2. Confection et consécration. Confectionnez et consacrez les objets requis, chandelles, talisman, poupée, bague ou autre
3. Dirigez l'énergie. Condensez et dirigez l'énergie vers les objets, ou vers votre but à atteindre

Méditation et visualisation
Travail mental et concrétisation de la volonté par sa projection dans le plan mental

Remerciements aux Divinités
Remerciez les Divinités pour leur présence et leur soutient

Fermeture du cercle
1. Fermez le cercle mentalement et physiquement, en exécutent les bannissements appropriés
2. Disposez du matériel utilisé. Dans le cas d'offrandes, vous pouvez les jeter aux quatre vents, ou les disposer dans la
nature
3. Ranger vos outils



Les Fêtes ou Sabbats

Nous avons en tout huit fêtes ou Sabbats dans une année Sorcière. Leur rôle principale est de permettre une recharge en énergies,
et l'alliance entre les hommes et la nature


Samhain - 31 Octobre
C'est le début du cercle des saisons, le 1er jour de l'année des Sorciers également connu dans les pays anglo-saxons sous
le nom de "Halloween" .Ce jour inaugure la destruction et l'hiver: c'est le jour où la frontière entre le monde des morts
et des vivants est ouverte. Lors de leurs rites, les païens entrent en contact avec les disparus qui leur transmettent leur
savoir et leur force. Dans tous les pays d'origine celte, les hommes exécutent la danse des Epées, le glaive s'associant ici
à la pelle et la charrue, symboles de la mort, de l'enfouissement.

Solstice d'Hiver "Yule" - 21 Décembre
C'est la fête du Solstice d'Hiver, elle célèbre la renaissance du Soleil, le début d'une nouvelle vie. Cette fête empruntée
par l'église chrétienne aux traditions antérieures est symbolisée par une atmosphère joyeuse, de riches décorations, le bûcher
intérieur - la cheminée et la bûche -, les plantes toujours vertes - le houx et le gui -, et bien sûr le sapin. Ce n'est qu'au
IV siècle après J.C. que le pape Télesophe fixa au 25 décembre la nativité, suivant ainsi les recommandations du Concile d'Ephèse.
Or, chez pratiquement tous les peuples de l'antiquité, des fêtes solennelles avaient lieu dans la dernière semaine de décembre,
au solstice d'hiver.

Imbolc - 2 Février
Cette fête, également appelée CHANDELEUR, marque la fin du règne de la destruction et annonce les premiers signes du Printemps.
Elle célèbre le réveil de la terre et le pouvoir de faire pousser du Soleil. La Déesse est souvent représentée sous son aspect
de Vierge de Lumière, et son autel est dressé, orné de flocons de neige, c'est l'annonce du Printemps. La Chandeleur correspond
au jour ou les Romains renouvelaient le feu des Vestales. C'est la célébration de la Lumière qui ne fait qu'augmenter depuis
le solstice d'hiver.

Equinoxe de Printemps - 21 Mars
Avec la montée en puissance du Soleil, les champs commencent à fleurir. Le jour et la nuit sont égaux. Avec l'équinoxe de
printemps, les pouvoirs de l'ensemble de l'année sont égaux aux pouvoirs des ténèbres de l'hiver et de la mort. Pour de nombreux
païens, le jeune Dieu qui arrive au pouvoir montre le chemin des célébrations et invite à la danse. D'autres dédient ce moment
à EOSTRE, la déesse anglo-saxonne de la fertilité.

Beltaine - 30 Avril
Egalement appelée WALPURGIS dans les pays nordiques, elle marque le début de la grande marée où tout repousse et refleurit.
Le pouvoir de la Lumière et de la Vie nouvelle se manifeste maintenant dans toute la création. Le Printemps ouvre la voie
à l’été, première Pleine floraison. Les Païens célèbrent Beltaine en dansant autour du mât de Mai, poteau décoré de rubans,
de fleurs et de guirlandes, qui symbolise l'union sacrée de la Déesse et du Dieu. Avant d'être la Fête du Travail, la coutume
voulait que les enfants, dans toute l’Europe, plantent un arbre ce jour - l'arbre de Mai -, c'était un symbole de croissance
et de prospérité.

Solstice d'Eté - 21 Juin
Au solstice d'Eté se tient la fête de la mi-été, également appelée LITHA par les païens et aussi Fête de la Saint Jean par
les Chrétiens. C'est le jour où le Soleil est le plus proche de la Terre. Lors de cette nuit qui est la plus courte de l'année,
il est de coutume de danser autour de grands feux du coucher au lever du Soleil, faisant ainsi en sorte de consacrer la victoire
de la lumière. Dans certains pays, on jetait du haut d'une colline une roue ou un chariot en flammes, lesquels roulaient jusqu'aux
eaux noires et froides d'un lac ou d'un fleuve pour en chasser la nuit. Ce culte du feu est indéniablement la plus ancienne
forme de pratique religieuse solaire.

Lughnasadh - 1er Août
Egalement appelée LAMMAS par les païens et reprise sous le nom de Saint Pierre aux Liens par les chrétiens, c'est le moment
où le reflux s'amorce déjà et on sent imperceptiblement l'approche de l'ombre. C'est le moment des moissons, quand les païens
recueillent les fruits de ce qu'ils ont semé, ils célèbrent le fruit du mystère de la nature. A Lughnasadh, les païens remercient
de ses bontés la Déesse Mère de la Terre.

Equinoxe d'Automne - 22 Septembre
Le jour et la nuit sont égaux, main dans la main. Avec le prolongement de l'ombre, les païens voient les faces sombres des
Dieux et Déesses. C'est la fin des récoltes, pour les Sorciers, cette fête honore les temps anciens, les personnes âgées et
l'approche de l'hiver. Il est donc à retenir que l'année des Sorciers se divise, comme l'année civile, en quatre saisons:
Hiver, Printemps, Eté et Automne. A l'origine, seules les saisons étaient caractérisées par un Sabbat. Aujourd'hui, chacune
d'elles en compte deux, l'un représentant son début, et l'autre son apogée. Toutefois, les deux dominant sont Samhain et Beltaine

Voilà qui met fin a mes explication a vous de les utiliser

04/09/2008
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Dieux et Déesse de la wicca

 

 Les Dieux de la Wicca

 

Statuette d'une déesse anatolienne (Turquie vers 2000 av. J.C.)

 

1. Les Adeptes de la Déesse

La Wicca est souvent présentée comme un culte de la Déesse et il n'y a aucun mensonge dans cela. Cependant, il peut paraître contradictoire qu'une tradition se prévalant de traiter de polarité sexuelle, d'équilibre, offre une primauté à la Déesse. Pour comprendre cela, il faut se pencher sur le mythe cosmogonique wiccan. Même si nous ne possédons aucun texte d'autorité concernant ce mythe (chaque coven étant libre de créer le sien), nous pouvons discerner une trame identique dans cette diversité de mythes.
Avant que l'univers ne soit, il existait une entité qui était une, ni homme ni femme. C'est de la division première de cette entité que va naître la Déesse et le Cornu, qui en s'unissant vont engendrer le monde.
Pour les wiccans, la Déesse est alors première, car cette entité qui a " accouché " de sa partie masculine (le Cornu), a non seulement été ensemencée par aucune autre divinité masculine, mais elle a produit le premier geste créateur, c'est-à-dire l'accouchement du Dieu Cornu. Ainsi, puisque l'accouchement est le privilège des femmes et qu'il fut le premier acte sacré, La Grande Déesse est première.
Cette entité première et obscure n'était en rien le prototype d'un dieu unique créant une fille et un fils dans le but d'engendrer l'univers. Cette entité, originellement androgyne, était la Déesse, elle portait en son sein toute la potentialité de la vie, mais puisqu'elle n'avait pas engendré son contraire, lui aussi nécessaire à la mise en mouvement de la création, elle ne pouvait être nommée " Déesse ".
Ainsi les wiccans se laissent nommer " les Adeptes de la Déesse ", et, en hommage à cette cosmogonie, ce sont les femmes qui dirigent nos assemblées.

 

 

2. La Grande Déesse Mère

 


La Charge de la Déesse

Maintenant écoutez les paroles de la Grande Mère qui fut aussi appelée parmi les hommes Artémis, Astarte, Athéna, Dione, Mélusine, Aphrodite, Cerridwen, Dana, Arianrhod, Isis, Bride et par bien d'autres noms : " Toutes les fois où vous aurez besoin de quoi que ce soit, une fois dans le mois et de préférence quand la lune sera pleine, vous vous réunirez en un lieu secret et adorerez mon esprit, moi qui suis la Reine de toutes les sorcières."

"Alors en cette assemblée, vous qui êtes enclin à la sorcellerie et qui n'avez pas encore atteint ses plus profonds secrets ; je vous enseignerai ce qui vous est encore inconnu.
Et vous serez libres de tout esclavage et en signe de votre entière liberté, vous serez nus lors de vos rites et vous danserez, chanterez, festoierez, jouerez de la musique et ferez l'amour, tout cela en mon honneur. Car mienne est l'extase de l'esprit, et mienne est aussi la joie sur terre ; car ma loi est Amour en toutes choses. Gardez purs vos plus hauts idéaux, sans cesse efforcez-vous de les atteindre, ne laissez personne vous arrêter ou même vous détourner ;
car mienne est la porte secrète qui donne sur la Terre des Jeunes, et mienne est la coupe du vin de la vie, et le chaudron de Cerridwen, qui est aussi le Saint Graal de l'immortalité."


" Je suis la Gracieuse Déesse qui donne le cadeau de la joie dans le cœur de l'homme. Sur la terre je donne la connaissance de l'esprit éternel et au-delà de la mort je donne la paix, la liberté et la réunion avec ceux qui nous ont précédés. Sachez que je ne demande aucun sacrifice car je suis la mère de tous les êtres vivants et j'abreuve cette terre de mon amour."

Entendez les paroles de la Déesse des Etoiles, elle dont la poussière de ses pieds habite les hôtes du ciel et dont le corps encercle l'univers : " Moi, qui suis la beauté de la verte terre, la blanche lune parmi les étoiles et le mystère des eaux, je crie vers ton âme : lève-toi et viens à moi. Car je suis l'âme de la nature qui donne vie à l'univers. De moi toutes choses procèdent et à moi toutes choses doivent retourner et devant ma face, aimée des dieux et des hommes, que ton moi divin soit enveloppé dans l'extase de l'infini. Que mon culte soit dans le cœur qui se réjouit ; car sachez-le, tous les actes d'amour et de plaisir sont mes rituels. Qu'il y ait en vous de la beauté et de la force, du pouvoir et de la compassion, de l'honneur et de l'humilité, de l'allégresse et de la révérence. Et vous qui pensez me chercher,
sachez que votre quête et votre désir ne vous seront utiles en rien, A moins que vous ne connaissiez le Mystère : Que si ce que vous cherchez, vous ne le trouvez pas en vous, vous ne le trouverez pas en dehors. Car sachez-le, j'ai été avec vous depuis le début et je suis ce qui est atteint au bout du désir. "

 


La Charge de la Déesse fut rédigée par la première Grande Prêtresse wiccanne, Doreen Valiente (décédée en septembre 1999), à partir d'écrits d'A.Crowley (dans son Livre de la Loi), de Leland, et bien entendu de sa propre poésie.
La Charge est en quelque sorte le seul texte wiccan que nous dotons d'une valeur quasi-sacrée. (Il faut toujours avoir à l'esprit que la Wicca est avant tout une tradition orale). Ce texte contient tout ce qu'il faut savoir sur notre Déesse, et la sorcière est invitée à méditer longuement sur chaque mot.


Cependant, je me permets d'ajouter ici le fruit de mes propres méditations concernant notre Grande Mère :



- Les chiffres de la Déesse sont le zéro, le trois et le neuf.


- L'image de la Déesse est le cercle, Elle en est les limites et le centre.


- Dans le symbole de la Roue des Saisons, Elle est la Roue même alors que le Cornu en est les huit rayons.


- Tout ce qui est, est la Déesse. Elle est l'ensemble de la Création, l'Univers est son corps et rien ne se fait hors d'Elle-même.


- Elle est entière création, et seule la force de son fils-amant le Cornu est à même de contrôler cette création continue. Sans lui, Elle est entièrement chaos et si Elle laisse le Cornu la contrôler, c'est qu'Elle sait que cela est bon. Mais Il est le sacrifié, ainsi Il n'oublie jamais qu'Elle est sa Mère et sa Reine.
Contrairement au Cornu, la Déesse ne meurt jamais, Elle change sans cesse : Vierge, Mère, Vieille. Pour comprendre ce mystère, regardez autour de vous et voyez que rien ne disparaît, tout ne fait que changer d'état.


- L'homme ne peut embrasser d'un seul regard la Déesse, c'est pourquoi Elle nous révèle ses multiples visages au travers de la Lune.


- A la phase Croissante Elle est la Vierge, l'Initiatrice.


- A la phase Pleine Elle est la Mère, la Créatrice. Elle est alors l'équilibre, le milieu et nous la célébrons dans la joie.
- A la phase Décroissante Elle est la Vieille, la Mort, la Destructrice.


- La Déesse est entière liberté, Elle ne fut engendrée par personne, Elle n'a pas de père, Elle est à l'origine de tout et en est la fin.


- Elle est le Vagin, Elle est la Coupe, le Saint Graal de l'Immortalité, le Chaudron sacré d'Abondance.

 

Statue égyptienne

 

3. Le Dieu Cornu


La Charge du Dieu Cornu

Ecoutez les paroles du Grand Père qui fut appelé Osiris, Adonis, Zeus, Thor, Pan, Cernunnos, Herne, Lugh et par bien d'autres noms : "Ma Loi est Harmonie avec toutes choses. Mien est le secret qui ouvre les portes de la vie et mien est la sève de la terre qui est le corps de Cernunnos. J'offre la connaissance de la vie perpétuelle, je suis le sacrifié, le père de toute chose et je couvre la terre de ma protection."

Entendez les paroles du Dieu dansant, la musique dont les rires secouent les vents,
dont la voix appelle les saisons : " Moi, qui suis le Seigneur de la Chasse et le pouvoir de la Lumière, le Soleil parmi les nuages et le secret de la Flamme, j'appelle vos corps à se lever et à venir vers moi, car je suis la chair de la terre et de toutes ses créatures. Au travers de moi toute chose doit mourir afin de renaître. Laissez mon culte être dans le corps qui chante et qui sait que chaque acte de sacrifice volontaire sont mes rituels. Laissez le désir et la peur, la force et la faiblesse, la joie et la paix, la crainte et la passion vous posséder. Car tout cela fait parti du grand Mystère que vous trouverez en vous et en moi : Tout commencement a une fin et toute fin a un commencement. "

La Charge du Dieu est aussi un grand texte de notre " théalogie ", mais il est beaucoup moins connu et populaire auprès de la communauté wiccanne.


Comme pour la Déesse, voici le fruit de mes méditations concernant le Grand Cornu :

- Les chiffres du Cornu sont le un, le trois et le sept.


- L'image du Cornu est la ligne droite, Il est les huit rayons de la Roue des Saisons et jamais ne s'élance en dehors de celle-ci. Il n'a pas d'existence hors du royaume de la Grande Dame.


- Tout ce qui est, est animé par la force du Cornu. Il donne vie à tout ce qu'engendre la Déesse, Il est les Rayons du Soleil, la chaleur du feu, la sève des arbres, le sang des hommes et des animaux. Il est le Grand Danseur aux sabots dorés, celui qui anime l'univers de son tambour céleste.


- Le Cornu n'a pas de père, la Déesse est sa mère, son amante et son bourreau, Elle est son commencement et sa fin, et son sacrifice est le prix de sa Royauté.


- Il est le Sacrifié, la condition même de l'existence, car sa semence fertile doit être payée de sa propre vie. Sans cela, Il ne pourra jamais procréer de nouveau.


- Pour comprendre ce mystère, regardez les saisons, après l'été viendra l'hiver, après chaque action suit le repos, c'est seulement ainsi que la force revient.


- Il est le Grand Bouc, le Cerf Sacré décoré des bois de la connaissance. Il est celui qui ordonne à la terre de sommeiller sous la froide caresse de son absence hivernale.


- Comme la Déesse, le Cornu a trois visages. Il est le Soleil et ses aspects apparaissent à son Lever, son Apogée et son Coucher.


- Au Lever, Il est l'Homme Vert, celui qui amène le printemps et annonce la Fertilité de l'été. Il est le jeune insouciant courant dans les bois, séduisant des cohortes de femmes, et la Déesse n'est qu'une des nombreuses amantes de celui qui accompagne les étoiles de sa flûte joyeuse.


- A l'Apogée, Il est le Seigneur du Soleil. Décoré de ses plus belles cornes, il est sorti de la Forêt et s'est marié avec la Grande Dame. Il est l'homme responsable, le roi Sacré de l'été, assumant le fruit de ses actes, la graine solaire déposée par lui-même dans le ventre de la Déesse. Il est Le Grand Seigneur, sévère mais juste et généreux, organisant les futures récoltes auprès de la Grande Dame.


- Au Coucher, Il est l'Homme en Noir, Maître du Royaume des Ombres, Grand Guide des âmes défuntes. Sacrifié par la Déesse à la fin des récoltes, Il pénètre la terre de son sang porteur d'une fertilité future. Il est la lumière des défunts, le Sombre Bouc trônant aux carrefours de la vie, celui qui offre le sommeil et le repos.


- Il est le fils-amant de la Déesse, celui qui anime l'univers, Il est la force et la volonté de chacun.


- Il est le Phallus, l'Epée et l'Athamé (couteau rituel wiccan) de lumière qui engendre la Création.

 

Le Dieu Cornu.

 

4. De la Nature des Dieux

Venons-en maintenant au problème de la nature des dieux. Sont-ils réels, ont-ils un corps physique, sont-ils le fruit d'un égrégore, des symboles, des archétypes psychologiques ? Nous ne pouvons, ni ne devons, affirmer aucune de ces propositions.
Comme nous l'avons dit dans un des chapitres précédents (voire Qu'est-ce que la Wicca ?), une authentique spiritualité est étrangère à toute affirmation dogmatique, elle est le fruit exclusif d'une expérience personnelle. Notre tradition poussant ses adeptes à chercher leurs propres expériences spirituelles, chacun est libre de discourir sur la façon dont il conçoit la nature des dieux.
Nous pouvons remarquer que nos Anciens (nous nommons ainsi les wiccans les plus expérimentés ayant atteint un certain âge) spéculent de moins en moins sur la nature des dieux au fur et à mesure qu'ils cheminent sur la voie de la Wicca. (Leur spiritualité devient pure contemplation, qui seule est à même de rendre compte de l'essence d'une tradition. S'ils ont totalement dépassé les rites et les outils rituels, ils continuent d'enseigner ces rites et la manipulation des différents outils car, par ce qu'ils signifient, ils montrent la voie.)
Il ne faut pas voir ici une faiblesse spéculative de notre tradition. La Tradition Wiccanne est une tradition païenne donc non dogmatique ; chacun est invité à découvrir sa propre vision des dieux.
Les différentes Charges et autres rituels ne sont que les formes servant de base nécessaire à une quête spirituelle qui d'elle-même dépassera ces formes
.


source:copyright du Coven des Enfants d'Aradia.

Recherche smokey

 



16/08/2008
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La grande déesse

Jardin de la Divination
LES DÉESSES - Cartes de connaissance

Triple DéesseTRIPLE DÉESSE
Symbole des trois aspects de la Grande Déesse, la Triple Déesse, trinité originelle, constitue la plus ancienne représentation de la divinité multiple. C'est une image universelle, un motif présent dans toutes les parties du monde. La déesse aux trois visages est étroitement associée aux phases de la lune ; de même que la lune change d'aspect, la Grande Déesse endosse tour à tour ses nombreux rôles. La jeune fille, la mère et la vieille femme : tels sont le plus souvent les trois aspects de la grande divinité féminine. La jeune fille, déesse forte et individualisée ; la mère, divinité nourricière, la source de toute nourriture ; et la vieille femme, déesse de la mort et de la transformation. Ce symbolisme couvre l'activité de la déesse dans toutes les phases de l'existence : de la naissance à la mort et de la mort à la renaissance. La Triple Déesse réaffirme le caractère sacré de notre être, quels que soient notre âge ou le rôle que nous tenons dans la vie. Elle nous rappelle que sous ses nombreux visages, la Déesse est Une, à jamais présente et sacrée.



La puissance de la grande déesse

traduction et adaptation vero pour les portes du sidh
NDT : En 1999 a été publié en Allemagne « DIE KRAFT DER GROSSEN GÖTTIN ».
A ma connaissance ce texte de Starhawk n’existait jusqu’à présent que dans la langue de Goethe. En voici la version française.



CHAPITRE 1

La redécouverte d’une ancienne religion


La religion de la grande Déesse est peut être la plus ancienne religion du monde occidental. Ses racines remontent plus loin que le christianisme, le judaïsme et l’islam, plus loin que le bouddhisme et l’hindouisme, et elle est très différente de toutes les « grandes » religions. Dans son esprit elle serait plus proche des traditions des amérindiens ou des chamans de l’arctique. Elle ne se fonde ni sur des dogmes ou des règles, ni sur des écritures ou un livre saints. La croyance en la grande déesse se base sur la connaissance de la nature, et trouve son inspiration dans les mouvements de la lune et du soleil, le vol des oiseaux, la lente croissance des arbres, et le passage des saisons.

Le symbole ancestral de l’indicible est la Déesse. Elle a mille noms et autant de visages. Elle est la réalité derrière beaucoup de métaphores. Elle est la vérité, elle est l’évidente déité, elle est dans tous les êtres, dans tout ce qui est vivant. Elle n’est pas hors le monde, elle est le monde, et elle est tout ce qui fait le monde : la terre, les étoiles, les pierres, l’eau vive, le vent, les vagues, les feuilles et les branches, les boutons et les fleurs, les femmes et les hommes. La Déesse –ancienne et intemporelle, la premières de tous les Dieux ; la protectrice des chasseurs du néolithique et des premiers marins, celle sous la protection de laquelle ont été apprivoisés les premiers animaux, ont été trouvées les premières plantes médicinales ; celle à l’ombre de laquelle ont débuté les premiers travaux manuels, celle à qui étaient dédiées les premières pierres levées, celle qui a inspiré les premiers chants et les premiers poèmes, celle qui survit aujourd’hui bien plus fort qu’elle ne le fit à la Renaissance. Elle n’est pas simplement remise au goût du jour, mais bien plus elle vit une nouvelle naissance, une nouvelle création. Ce sont avant tout les femmes qui sont à l’origine de ce phénomène, et qui tirent la Déesse de son long sommeil, elle, la représentation de la « légitimité et de l’aspect bénéfique du pouvoir des femmes ».

Elle n’est pas définie comme un ensemble d’attributs, celles qui participent à son retour parlent plutôt de bonheur créatif, de fructification du cœur et l’esprit.

L’image de la Déesse inspire les femmes, les aide à se sentir divines, ressentir leur corps comme sacré, leurs règles comme une bénédiction, les agressions comme un bienfait, la colère comme un moyen de se nettoyer, et leur pouvoir, qu’elles peuvent, selon le cas, maîtriser, ou laisser exprimer son côté destructeur, comme la grande force qui est source de vie.

A travers la Déesse les femmes peuvent découvrir leur force, éclairer leur esprit, accepter leur corps comme étant à elles seules, et accepter l’existence des sentiments. Elles peuvent s’éloigner des rôles qui leurs sont dévolus et devenir elles mêmes.

Mais pour les hommes aussi la Déesse est importante. La contrition des hommes par l’autorité patriarcales de Dieu le Père est certes moins évidente mais non moins tragique que celle des femmes. Le symbole de la Déesse permet aux hommes de découvrir et d’intégrer l’aspect féminin de leur nature, qui est souvent ressenti comme l’aspect le plus profondément enterré de leur personnalité.

L’amour de tout ce qui vit est l’éthique de base de la religion de la Grande Déesse. Toute chose vivante doit être respectée et protégée. Ceci reconnaît toutefois que la vie nourrit la vie, et que parfois il faut tuer pour survivre, mais il ne faut jamais ôter la vie sans raison. Cela signifie aussi qu’il faut œuvrer pour la préservation de la diversité biologique, contre la pollution quelle qu’elle soit, et contre la destruction des espèces Le monde est une manifestation de la Déesse, mais rien dans cette
représentation ne doit pousser à la passivité. Tout ce qui se passe en ce monde est important.

La Déesse a besoin du soutien des hommes pour pouvoir s’épanouir pleinement.

L’harmonie qui résulte de l’équilibre entre les plantes et les animaux, entre l’humain et le divin, n’est pas automatique, mais elle doit sans cesse être renouvelée, et c’est là qu’interviennent les rituels.
Le travail spirituel, le travail que l’on fait en soi est le plus efficace, s’il agit main dans la main avec les effets extérieurs. La méditation au sujet de l’équilibre dans la nature peut être considérée comme un acte spirituel mais ne le sera pas si elle est le pendant d’un tas d’ordure que l’on laisserait dans un terrain vague.

La Déesse mère renaît à une nouvelle vie, et nous pouvons réclamer notre droit fondamental à une profonde et pure joie de vivre. Nous pouvons ouvrir les yeux et apprendre à accepter que rien ne doit être protégé de l’emprise de l’Univers, et que rien ne doit être fait à son encontre, que nous ne craindrons pas d’autre Dieu que le Monde, et que nous n’obéirons à nul autre.

Seule la Déesse, la Mère, la Spirale hélicoïdale, qui nous intègre et nous conduit hors de l’acte d’être –naissance, mort, renaissance – elle dont le rire fait vibrer toute chose, et qu’on ne peut trouver qu’à travers l’amour : l’amour des arbres et des pierres, du ciel et des nuages, du parfum des fleurs et du bruissement des vagues, de tout ce qui rampe et vole et nage et qui se meut ; à travers l’amour de soi, et l’amour orgasmique, dispensateur de vie et créateur de monde ; chacun de nous est unique comme l’est un flocon de neige, chacun est sa propre étoile, chacun est l’enfant, l’amant, l’aimé de la Déesse.

Les pages qui suivent sont construites autour des éléments qui, à mon avis, parmi tout ce qui a été dit au sujet de la religion de la Grande Déesse, sont les plus raisonnables.

Les conseils que je donne ne doivent toutefois pas être suivis tête baissée, il s’agit bien plus d’une ligne de conduite, d’un air sur lequel on peut aisément improviser.

CHAPITRE 2

La religion de la Déesse à travers le Monde


Le mythe de la création

« Avant le commencement, la Déesse dont on ne peut prononcer le nom, flottait dans les profondeurs de la nuit, seule, en quête d’hommages et de respect. Et quand elle plongeait son regard dans le miroir voûté de l’éther, elle reconnaissait sa propre image lumineuse et en tomba amoureuse. Par la puissance qui l’habitait, elle sortit cette image du miroir, s’unit à elle amoureusement et lui donna le nom de « Miria, la merveilleuse ». Son extase s’exprima à travers un chant sur tout ce qui est, qui fut et qui sera, et de ce chant naquit le mouvement, puis les vagues, dont les mouvements lascifs devinrent les sphères et les cercles de tous les mondes. La Déesse fut emplie d’amour, elle s’arrondit et se réchauffa et donna naissance à une pluie d’esprits lumineux, qui se répandirent sur les mondes et devinrent des créatures de chair et de sang. Mais lors de ce grand mouvement Miria fut expulsée, et du fait de cette séparation d’avec la Déesse, elle devint de plus en plus masculine.
Elle devint d’abord le Dieu bleu, le dieu doux et souriant de l’amour, puis le Dieu vert, celui qui était vêtu de feuilles de vignes, celui qui prenait racine dans la terre, l’esprit de tout ce qui pousse. Finalement elle devint le Dieu Cornu, le chasseur, celui qui est aussi brûlant que le soleil et aussi sombre que la mort. Mais toujours le désir le ramenait à la Déesse, il tournait autour d’elle, espérant, toujours, retrouver son amour. Toute chose trouve son origine dans l’amour, tout cherche à retourner à cet amour. L’amour est loi, l’amour est mère de la sagesse, la grande manifestation des mystères. »
(transmission orale issue de la tradition féri de la croyance sorcière)

Ce mythe montre clairement l’étonnement vis à vis du monde qui est divin et du divin qui est le monde. Au début la Déesse est le tout, la vierge, autrement dit, se suffisant à elle-même. Elle est nommée « déesse », mais elle pourrait aussi bien être « dieu » car son existence n’est pas sexuée. Il n’y a ni séparation, ni scission, rien que l’unité originelle. Mais l’aspect féminin est mis en avant car il y a une naissance dans le processus de la création. Le monde est « mis au monde », il n’est pas créé.

La Déesse voit son reflet dans le miroir de l’éther ce qui pourrait être considéré comme un regard magique dans la représentation de l’univers, dans le domaine tordu de la physique moderne. Le miroir est un ancien attribut de la Déesse, affirme Robert Graves, dans sa représentation en tant que « ancienne déesse païenne de la mer, Marian…, Miriam, Mariamne, Myrrhine, Myrtea, Maria ou Marina, protectrice des écrivains et des amoureux, et fière mère des cupidons …. Marian est souvent représentée comme étant une sirène…. La représentation conventionnelle de la sirène –une très belle jeune femme, avec une queue de poisson, un miroir rond et un peigne en or- signifie « la Déesse de l’amour vient de la mer ».

Il y a une autre symbolique du miroir : le reflet dans le miroir est une image inversée, identique, mais opposée, la polarité inverse. Ce reflet exprime le paradoxe : toutes choses sont un, et pourtant chaque chose est unique, individuelle par rapport à elle-même. Les religions orientales ont surtout retenu la première partie du paradoxe, et partent du principe que toute chose ne font qu’un et que l’individualité n’est qu’illusion. Les religions occidentales prônent plutôt l’individualité et pensent en général que le monde est fait d’une multitude de choses uniques. La vision occidentale encourage l’effort individuel, et l’engagement individuel dans le monde. La vision orientale prône le recul, la contemplation et la compassion. Dans la religion de la grande Déesse on trouve ces deux façons de voir. Elles se font face et se complètent. Elles ne sont pas contradictoires. Le monde fait de multiplicité est le reflet de l’unité, et l’unité est le reflet de la myriade d’individualités. Nous sommes tous des atomes de la même énergie, et pourtant chaque atome est unique dans son aspect, et dans son apparence. La Déesse tombe amoureuse d’elle-même, et exprime sa propre luminosité, qui acquerra une vie propre. L’amour ce ceux qui se ressemblent est la force créatrice de l’univers. Le désir est l’énergie primitive, et cette énergie est érotique : la force d’attraction entre celui qui aime et celui qui est aimé, entre les étoiles et les planètes, entre l’électron et le proton. L’amour est la glaise qui fait s’unir le monde.

Eros, l’aveugle, devient Amour, le bon. D’après Joseph Campbell, il s’agirait là plus d’un aspect individuel et personnel que de l’amour du prochain, Agape, ou de l’appétit sexuel. Le reflet de la déesse sort d’elle-même et reçoit un nom. L’amour n’est pas seulement une force dispensatrice d’énergie, il est aussi utile à l’individualisation. Il contrecarre la séparation et pourtant crée l’individualité, il est l’ultime paradoxe.

Miria, la merveilleuse, est évidemment Marian-Mariam-Mariamne, puis Mari, le côté « pleine lune » de la Déesse. Le sens du bonheur et du ravissement dans le monde naturel est l’essence de la religion de la grande Déesse. Le monde n’est pas une création imparfaite, rien que nous devions fuir. Elle ne demande ni sauvetage ni pardon, mais il semble que chaque jour elle nous donne matière à étonnement.

L’extase divine devient génératrice de la création, et la création est un processus orgasmique.

L’extase est le cœur – lors des rituels nous dirigeons le paradoxe de l’intérieur vers l’extérieur et devenons la Déesse, nous partageons la joie originelle de l’unification.

L’extase conduit à l’harmonie, à la musique des sphères. Le mot musique est l’expression symbolique de la vibration qui est commune à tous les êtres. Les physiciens apprennent que les atomes et les molécules de toutes les matières, depuis le gaz le plus volatile jusqu’au rocher de Gibraltar, sont en perpétuel mouvement. Ce mouvement suit un ordre, qui devient la base de l’harmonie propre de toute existence. La matière chante du fait de sa nature particulière.

La Déesse est de plus en plus emplie d’amour jusqu’à ce qu’elle donne naissance à une pluie d’esprits, qui réveilleront la connaissance dans le monde, comme l’humidité fait que la terre devient verte. La pluie est le sang menstruel, le sang créateur de vie de la Lune, tout comme la perte des eaux annonce la naissance, la restitution extatique de la vie.
Le mouvement et les vibrations deviennent si forts que Miria est expulsée. Plus elle s’éloigne du point central de l’unification, et plus elle sera fortement polarisée, différentiée et masculinisée. La Déesse s’est auto-projetée, son moi projeté devient l’autre, le contraire, qui cherchera sans cesse à se réunifier. C.G Jung dirait qu’elle a projeté son âme masculine, son animus. La différenciation éveille le désir, qui va à l’encontre de la force de projection. Le champ de forces du cosmos se polarise et devient le conducteur de forces qui agissent en sens contraire. Cet ensemble est considéré comme champ énergétique, qui est polarisé par deux puissantes forces –le masculin et le féminin, la Déesse et le Dieu, qui se font fasse sous leur plus puissant aspect. Toutefois nous devons distinguer ce concept de polarité de notre représentation culturelle du masculin et du féminin. La puissance masculine et la puissance féminine sont certes différentes, mais dans le fond elles ne le sont pas : elles sont la même force qui va dans des directions différentes mais qui peuvent se réunir.

On peut décrire les forces de la façon suivante : aucune n’est active ou passive, sombre ou lumineuse, sèche ou humide, au lieu de cela chacune est tout cela à la fois. L’aspect féminin est considéré comme force créatrice de vie, comme pouvoir de la révélation, de l’énergie, qui s’écoule dans le monde pour y trouver une forme. L’aspect masculin est considéré comme puissance de la mort, dans son sens positif et non négatif, la force de la restriction, qui est l’opposé nécessaire de la création débridée, la force de la dissolution, le retour à la non-forme. Chaque principe contient l’autre. La vie conduit à la mort, nourrit la mort ; la mort contient la vie, rend l’évolution possible, ainsi que la nouvelle création. Les deux font partie du même cycle, dépendant l’une de l’autre.

L’existence est le résultat du va et vient, des deux courants changeants et parfaitement équilibrés. La puissance de mort due aux guerres ou aux homicides est incontrôlée. Mais, pris ensemble ils sont générateurs d’harmonie vitale, de perfection cyclique, comme on peut l’observer dans le rythme des saisons, dans l’équilibre écologique de la nature, et dans le cycle de la vie, depuis la naissance jusqu’à la mort, puis à la renaissance, en passant par la sagesse et la vieillesse.

La mort n’est pas la fin. C’est un stade du cycle, qui conduit à la renaissance. Après la mort l’âme reste dans le « pays de l’été » au pays de l’éternelle jeunesse, où elle est rajeunie et rénovée pour préparer son retour. La renaissance est un immense cadeau de la part de la Déesse, qui est manifeste dans le monde réel. La vie et le monde ne sont pas séparés de la Déesse, mais sont partie intégrante de la divinité. La vie est quelque chose de merveilleux. L’âge est une partie naturelle et très appréciée du cycle de la vie, c’est le temps de la plus grande sagesse, du plus grand savoir. Evidemment la maladie cause des souffrances, mais il ne faut pas la considérer comme inévitable. Dans la pratique l’art de guérir, la médecine par les plantes et l'aide à la naissance sont liées. Même la mort n’est pas effrayante. Il n’est que la disparition de l’enveloppe physique, qui permet à l’âme de se préparer pour une nouvelle vie. Oui, la peine et la douleur existent, elles font partie de l’apprentissage, et doivent être amoindries grâce à un travail acharné. Car la douleur est une part normale du devenir et de notre passage, elle sera adoucie par la compréhension et l’acceptation, par le don de la lumière et des ténèbres en échange.

La polarité entre masculin et féminin ne devrait pas être considérée comme modèle valable pour les êtres mâles et femelles. Dans chaque être les deux principes sont présents, nous sommes tout autant masculin que féminin. Etre complet signifie vivre avec ces deux forces, la création et la destruction, la croissance et la limitation. L’énergie engendrée par le courant de ces forces coule en chacun de nous. A travers les rituels et la méditation on peut les dissocier et les exprimer de telle sorte qu’elles vibrent à l’unisson avec d’autres. Le sexe, par exemple, est bien plus que l’acte d’union de deux corps, il est un courant polarisé entre deux êtres humains.

Le principe masculin est pratiquement considéré comme étant androgyne (hermaphrodite) : l’enfant, le dieu bleu de l’amour, joueur de flûte. Son image est étroitement liée à celle du Dieu Bleu, le Moi divin, qui est également androgyne. Tendre jeunesse, fils bien-aimé, il n’est jamais sacrifié.

L’aspect vert est le Dieu de la végétation, l’esprit des blés, les épis qui sont coupés et semés à nouveau, la semence, qui meurt à chaque récolte et qui à chaque printemps renaît.

Le Dieu Cornu, qui dans l’esprit conventionnel est la projection masculine de la Déesse, est le chasseur éternel, mais aussi l’animal, qui est chassé. Il est l’animal sauvage qui est sacrifié, pour que la vie des hommes puisse continuer. Mais il est aussi le sacrificateur qui fait couler le sang. On voit en lui le soleil, qui inlassablement poursuit la lune dans le ciel. Les phases montantes et descendantes du soleil au fil des saisons symbolisent le cycle vie et mort, devenir et disparition, séparation et retour.

Déesse et Dieu, principes masculin et féminin, naissance et mort, vibrent sur leur voie, impérissables et toujours en mouvement. La polarité, la force qui unifie l’univers, est l’amour, individuel, érotique, transcendant. Le monde n’a pas été créé brusquement à un moment précis. La création se fait à chaque instant et s’inclut dans le cycle de l’année.

La roue de l’année

En amour, le Dieu Cornu cherche toujours la Déesse, sous diverses formes et avec divers visages. Dans notre monde la quête apparaît dans le cycle de l’année.

Elle est la grande mère, qui le fait naître, enfant soleil, au solstice d’hiver. Au printemps il est le semeur et la semence, et pousse dans la lumière croissante, vert comme les jeunes pousses. Elle est la prêtresse. Elle l’initie aux mystères. Il est le jeune taurillon. Elle est la nymphe, la séductrice.

En été, quand le jour est le plus long, ils s’unissent et la puissance de leur passion contient le monde. Mais la figure du Dieu devient moins nette au fur et à mesure que le soleil s’affaiblit, jusqu’à ce qu’enfin il se sacrifie lui-même, quand le blé est récolté, pour que chacun puisse être nourri.
Elle est celle qui moissonne, le ventre de la terre, celle à laquelle tout doit retourner. Durant les longues nuits et les jours sombres il repose dans son corps. En rêve il est le maître de la mort qui règne sur le pays de la jeunesse, à l’Est des portes du jour et de la nuit. Sa sombre tombe devient le chaudron de la renaissance, car au milieu de l’hiver elle lui donne naissance à nouveau. Le cycle prend fin et recommence à nouveau, et la roue de l’année tourne et tourne encore.

Les rituels des 8 fêtes solaires découlent directement du mythe de la roue de l’année.

La Déesse se manifeste à travers ses trois aspects : La jeune fille, qui fait d’elle la gardienne vierge de la naissance et de l’initiation ; la nymphe qui est la tentatrice sexuelle, l’amante, la sirène, la séductrice ; la vieille qui fait d’elle le côté le plus sombre de la vie, qui génère la mort et le sacrifice. Le Dieu est fils, frère, amant, qui deviendra son propre père : la victime éternelle, à qui on redonne éternellement vie.
La religion de la Grande Déesse dans le monde fait avant tout ressortir la vie. Le cosmos est un champ de forces polarisé. La polarité que nous nommons Dieu et déesse, crée le courant, qui est à la base des changements dans les saisons, et des mouvements des astres, de l’harmonie dans la nature, et de l’évolution dans la vie des êtres humains. Nous admettons le jeu des forces en présence de deux façons : la vision intégrale de la lumière des étoiles pour l’hémisphère droit du cerveau, et l’instinctif, au même titre que ce que l’on sait par analyse pour l’hémisphère gauche.

La communication entre le su et l’instinctif, entre le soi qui s’exprime et le soi enfantin, et entre ce dernier avec le moi divin, l’esprit, dépend de notre sincérité par rapport aux deux modes de perception.

Les notions verbales doivent être transposées en images ou symboles. Les images intuitives doivent être placées à la lumière de la connaissance. A travers une communication ouverte nous pouvons être à l’unisson du cycle de la nature, de l’unisson primordiale extatique, qui est la force de la création. Cette mise au diapason exige un sacrifice : être prêt à changer, accepter de ne pas rester bloqué à un point de la roue, mais d’aller de l’avant. Mais ce sacrifice n’implique pas de souffrance, et la vie, sous tous ses aspects, lumière et ténèbres, croissance et disparition, est un immense cadeau. Dans un monde, où la danse érotique du Dieu et de la Déesse est la trame rayonnante de toute chose, nous, qui nous abandonnons à leur rythme, nous serons bouleversés par le miracle et le mystère de l’existence.

CHAPITRE 3

Le développement de la force intérieure


Dans la religion de la Grande Déesse, le pouvoir, ou la force, sont d’autres expressions pour l’énergie, le courant de force qui représente la réalité. Une forte personnalité amènera de l’énergie dans le groupe. La capacité de canaliser la force dépend de l’intégrité et du courage individuels. Elle ne peut être considérée comme acquise, héritée, transmise ou automatique, et elle n’accorde pas le droit à contrôler les autres. La force intérieure se développe à partir de la faculté de se dominer soi même, de connaître ses propres peurs et ses propres limites, d’être responsable et honnête. Les sources de la force intérieure sont invincibles. La force d’un homme ne varie pas de l’un à l’autre.
La représentation de la force intérieure cause une saine fierté et non pas un anonymat timide ; une joie due à sa propre force et non pas un sentiment de culpabilité. Il en résultera que l’autorité signifiera « responsabilité ».

Voici des exercices qui permettent de ressentir cette énergie :

L’arbre de vie

C’est l’exercice de méditation le plus important, qui peut être réalisé tant individuellement qu’en groupe. Pendant la respiration veille à être assis bien droit. Sens comme l’énergie augmente, pendant que le tourbillon d’énergie se construit… (pause) et tu peux tirer l’énergie de la terre…. A chaque inspiration…. Tu sens comme l’énergie augmente….comme la sève qui monte dans le tronc d’un arbre…. Tu sens comme la force se répand dans ta colonne vertébrale … sens comme tu deviens plus vivant…. A chaque inspiration…. Et depuis le sommet de ton crâne deux courants redescendent à la terre …. Tu les sens dans ton dos…. Tu sens la force, qui émane du haut de ton crâne…. Tu sens comme elle redescend…. Jusqu’à ce qu’elle touche terre…. Et la boucle est bouclée…. La boucle magique est bouclée…. Le courant retourne à sa source.

Relaxation

La relaxation est importante car chaque tension amoindrit l’énergie. La tension musculaire est la traduction de la douleur de l’âme et de l’esprit. Si ton coeur est lourd il en résultera des tensions musculaires et physiques. La puissance qui devrait transiter à travers un corps tendu, serait comme un courant électrique que l’on tenterait de faire passer à travers des obstacles, la plus grande partie serait perdue en route.
La relaxation corporelle semble aussi modifier le schéma des courants cérébraux, et activer des centres qui habituellement ne servent pas.

Couche toi à plat dos, les bras et les jambes allongés, détendus. Enlève ou défais tous les vêtements qui seraient trop serrés. Si tu veux comprendre ce que l’on ressent à être détendu, il faut d’abord intégrer la notion de tension. On va d’abord bander chaque muscle de notre corps à son tour et maintenir la tension jusqu’à ce que dans une inspiration on détende tout le corps. Ne tends pas tes muscles au point de risquer la crampe, mais tends les modérément.

Commence avec les orteils. Tends les orteils du pied droit…. Puis le pied gauche. Tension du pied droit…. Pied gauche…. Cheville droite…. Cheville gauche…. A la fin tends les muscles de la tête. Tout ton corps est à présent tendu…. Tu ressens cette tension à tous les niveaux. Tends chaque muscle que tu sentirais ramolli. A présent inspire profondément… inspiration (pause)… expiration…. Et…. Relaxation.

Laisser tout son corps se détendre. Sois totalement détendu. Tes doigts sont détendus. Tes orteils sont détendus. Tes mains sont souples, tes pieds sont souples. Tes poignets sont détendus, tes chevilles sont détendues. Et ainsi en est il de tout ton corps : sois totalement détendu. Ton corps est léger, il se sent comme l’eau qui suinterait à travers la terre. Laisse toi emporter dans cette situation de détente. Si des soucis ou des peurs venaient à ternir ta paix, imagine toi qu’ils s’écoulent de ton corps comme de l’eau et s’écoulent dans la terre. Tu te sens guéri et ragaillardi. Reste dans cette situation pendant 5 à 10 minutes.

Visualisation

La visualisation est la capacité à voir, entendre, ressentir, toucher et sentir avec ses sens les plus profonds. Nos yeux physiques ne voient pas, ils se contentent de transmettre des signaux au cerveau. Le cerveau voit ; il peut reconnaître aussi aisément des visions internes que des images qui lui viennent du monde extérieur. Pendant nos rêves nos cinq sens travaillent. Grâce à des exercices la plupart des gens peuvent développer leur faculté d’utiliser intensivement les sens internes à l’état de veille. Naturellement certaines personnes voient des images, d’autres entendent ou ont simplement des ressentis. (certaines personnes trouvent difficile, voire impossible de visualiser, mais la plupart constatent que cela devient possible s’y on s’entraîne dans ce but)

La visualisation est importante, car à travers ces images internes et ces ressentis nous communions avec notre moi infantile et notre moi divin. Si nos sens internes sont suffisamment aiguisés nous pouvons avoir des visions d’une grande intensité, nous pouvons sentir le parfum des fleurs de l’Ile des saints, goûter l’ambroisie et entendre le chant des dieux.
Avant d’apprendre à visualiser il faut nous centrer. C’est à dire créer un lien énergétique avec la terre. L’exercice « arbre de la vie » est une méthode de centrage. Le centrage est important, car il te permet d’attirer la force vitale de la terre, au lieu d’utiliser la tienne propre. La canalisation de l’énergie tient lieu de paratonnerre spirituel – les forces circulent à travers toi jusqu’à la terre, au lieu de consumer ton esprit et ton corps.

Visualisation simple

Cet exercice s’adresse à tous ceux qui ont du mal à se faire une représentation imagée de quelque chose. Centre toi. Ferme les yeux, et imagine toi que tu est devant un mur blanc ou un écran vierge. Visualise sur ce support des formes géométriques simples, un ligne, un point, un cercle, un triangle, une ellipse etc…

Quand tu pourras clairement reconnaître ces formes, imagine l’écran non plus blanc mais en couleur : tour à tour rouge, jaune, bleu, orange, vert, violet et noir. C’est plus simple si avant cela tu as observé ces couleurs les yeux ouverts, puis tu fermes les yeux et vois les couleurs dans ton esprit. Pour finir tu essaies de te représenter les formes géométriques en couleur. En esprit varie les couleurs et les formes, jusqu’à ce que dans ta représentation tu puisse dessiner sans effort.

La pomme

Visualise une pomme. Tu la tiens dans ta main, la fait tourner, la ressens. Tu sens sa forme, sa taille, son poids, le relief de sa peau. Observe en esprit la couleur, les ombres et les lumières sur sa peau. Approche la de ton nez et sens la. Mords la. Goûte la. Entends le bruit lorsque tu la croques. Mange la pomme, ressens chaque bouchée jusqu’à ce que tu l’avales. Observe la comme elle rapetisse. Quand tu l’auras mangée jusqu’au trognon, efface la vision.

Fais cet exercice avec d’autres aliments. Une boule de glace dans un cornet convient particulièrement bien à cet exercice.
La concentration est la capacité à se plonger dans une image, une pensée ou un travail, de réduire son attention à cela seul et faire abstraction de tout le reste.

Plus tu t’entraîneras à la visualisation, et plus tu auras de facilités à te concentrer sur une image interne. Les deux exercices suivants amélioreront des capacités de concentration.

La méditation de la bougie

Dans une pièce calme et sombre allume une bougie. Centre toi et raccorde toi à la terre, et regarde calmement la bougie. Respire profondément et ressens comme la lumière de la bougie te réchauffe. Laisse toi entièrement envahir par cette paix. Si des idées te viennent à l’esprit, vit les comme si elles venaient de l’extérieur. Ne laisse pas l’image de la flamme se dédoubler, mais regarde la intensivement. Reste ainsi pendant au moins 5 à 10 mn, puis détends toi.

Miroir, miroir

Centre toi et raccorde toi à la terre. Regarde toi dans les yeux grâce à un miroir. Concentre toi sur l’espace qui les sépare. Répète inlassablement ton nom. Si des idées te viennent à l’esprit, laisse les agir sur toi comme si elles venaient de l’extérieur. Après 5 ou 10 mn détends toi.

Le cercle magique

Le cercle coupé en quatre est la représentation de base de beaucoup de cultures et de religions.
Ce cercle magique est une façon structurée qui permet de pratiquer seul. Les quatre directions, et la cinquième, le centre, peuvent représenter les propriétés du Moi, un élément, une période du jour, de l’année, des symboles animaliers et des formes de sa propre force. En magie nous parlons souvent de correspondances. Nous disons que l’est représente l’air, la compréhension, la respiration, l’aube, le printemps, les couleurs pâles, le blanc, le violet, l’aigle et les oiseaux qui volent haut dans le ciel, et le pouvoir de connaître. Le sud représente le feu, l’énergie, l’après-midi et l’été, le rouge feu et l’orange, le lion et la force de la volonté.
L’ouest représente l’eau, les sentiments, le crépuscule, l’automne, les couleurs bleu, gris et pourpre, le vert océan, les serpents de mer, les dauphins et les poissons, la force d’oser entreprendre. C’est de l’ouest que vient le courage d’accepter nos plus profonds sentiments. Le nord représente la terre, la mi-nuit, l’hiver, les couleur brun et noir et le vert de la végétation. C’est du nord que vient la force d’accepter de se taire, d’écouter ou de parler, de garder des secrets, de savoir l’indicible.
Les représentations sont tout simplement un ensemble de révélations. Quand je ressens l’est, le soleil qui se lève, la lumière de l’aube, alors je sais, dans mon corps et mon cœur, que les idées naissent, que l’inspiration éclôt, quand je sens l’air, sa bénédiction, son pouvoir de changement, son équilibre, qui ne peuvent être vus, alors je comprends quelque chose au sujet de la réflexion.

Le feu du soleil de l’après-midi peut me montrer ma propre énergie rayonnante. Je sens à quel point l’énergie peut être canalisée et exprimée. Les vagues, les puits profonds, les calmes étangs de l’ouest me montrent les modèles de mes propres émotions : elles coulent comme l’eau et comme elle se mêlent. La terre du nord, quand je la creuse, quand je l’ensemence, m’apprend le cycle de la croissance, de la fin et du renouveau, éternellement, à travers le renouveau et la terre, la naissance et la mort

Les quarts s’équilibrent entre eux. La révélation de chaque quart peut amener à la compréhension de celui qui est son opposé du point de vue de la polarité. Quand je suis à l’est et que je pense, et que je vois, je dois être dans une position qui me permette de ressentir, de couler, de me fondre, ou bien je me serai coupée. Quand au sud j’utilise ma capacité à m’exprimer et à souffrir, je dois être capable d’endiguer le feu, de l’entourer des pierres du nord, ou bien je cours le risque de faire brûler toute la forêt. Et quand à l’ouest je m’autorise à me fondre en lui, j’ai besoin de la force de l’est, pour pouvoir à nouveau m’en séparer.
Sans le feu du soleil la terre serait morte. Le silence sans la parole.
Quand nous nous tenons à l’emplacement de la force, et que nous saluons chaque direction nous faisons deux choses : Tout d’abord nous construisons le cercle : nous créons une frontière intérieure, qui nous offre la certitude de pouvoir laisser tomber les structures qui nous sont dévolues. Le cercle lui même est une structure, il nous dit : « vois, toi qui a tellement besoin d’ordre, dans les limites de ma surface tu peux oublier ton nom, tu peux changer de catégorie. Tu feras des découvertes et tu vivras de nouvelles choses, mais ne panique pas. Je suis là, je veille, et uniquement dans mes frontières tu pourras te laisser aller. Quand je serais effacé, tu pourras revenir aux usages formels, mais d’ici là, détends toi »

La conscience normale est une chose merveilleuse : elle nous permet , dans le monde, de vivre, penser, planifier, créer, travailler et faire. Quand nous pratiquons la magie nous respectons nos limites habituelles : nous ne souhaitons pas les ignorer, nous ne voulons pas bousculer les cloisonnements, mais nous souhaitons nous glisser à travers elles selon nos propres vœux. En effet, les limites, les cloisonnements, même les noms, ne sont rien d’autre que notre notion de l’unité, les manifestations de la Déesse, qui est là, ce qui fait notre structure.

Le cercle est aussi un modèle d’énergie, qui enserre toute la force que nous appelons, de telle sorte que cette puissance reste concentrée et dirigée. Il forme une barrière contre toutes les puissances dont nous ne voudrions pas la présence. Construire le cercle nous permet de vivre chaque direction de la façon qui nous convient à ce moment là, de voir quel groupe de qualités a besoin d’être travaillé.

La méditation de l’air

Regarde l’est. Centre toi. Respire profondément, et soit attentif à la façon dont l’air entre et sort de tes poumons. Ressens cela comme étant le souffle de la Déesse, et intègre la force de vie, l’inspiration de l’univers. Laisse ta respiration se mêler aux vents, aux nuages, au grand courant, qui tous parcourent la terre et les mers. Dis « salut Arida, lumineuse maîtresse de l’air »

La méditation du feu

Regarde le sud, centre toi. Ressens les impulsions électriques dans chacun de tes nerfs, quand elles circulent de l’un à l’autre. Ressens chaque cellule de ton être, quand elles brûlent les calories, et quand cette action libère de l’énergie. laisse ton feu intérieur devenir un et se mêler à la lumière des bougies, aux éclairs, à la lumière des étoiles et aux rayons du soleil, devenir un avec l’esprit lumineux de la Déesse. Dis « salut Tana, déesse du feu »

La méditation de l’eau

Regarde l’ouest. Centre toi. Sens comme le sang circule dans tes veines, sens les courants qui passent dans toutes les cellules de ton corps. Tu es liquide, une goutte d’eau venue de la mer des débuts qui a pris forme humaine et qui est le corps de la grande mère. Cherche en toi la paix et le silence, les courants des sentiments, les signes de la force. Enfonce toi profondément dans la source de ta prise de conscience intérieure, dans ta connaissance immémoriale. Dis « salut Tiamat, serpent des profondeurs de l’eau »

La méditation de la terre

Regarde le nord. Centre toi. Sens tes os, ton squelette, la solidité de ton corps. Accepte ton corps comme étant réel, au même titre que tout ce qui peut être ressenti et tout ce qui peut être touché. Ressens l’effet de la gravité, ton poids, ton attirance par la terre, qui est le corps de la Déesse. Tu es une partie de la nature, une montagne qui se déplace. Fonds toi dans tout ce qui vient de la terre : l’herbe, les arbres, les graines, les fruits, les fleurs, les animaux sauvages, les métaux et les pierres précieuses. Retourne à la poussière, au compost, à la tourbe, et dis « salut Belili, Mère des montagnes »

Le centre

Le centre du cercle est l’endroit voué à la métamorphose. Il représente l’être pur, l’éternité, la lumière transparente, la force de marcher, de se mouvoir, de voyager, de se métamorphoser. Son symbole magique est le chaudron. Cela peut être un chaudron traditionnel à trois pieds en fonte, ou bien un bol en métal ou en argile. Dans ce chaudron brûle un feu : une bougie, de l’encens ou des herbes aromatiques.

Méditation au sujet de la métamorphose

Centre toi. Murmure encore et encore « elle transforme tout ce qu’elle touche, et tout ce qu’elle touche est transformé ». Sens les perpétuels changements en toi, dans ton corps, tes idées et tes sentiments, ton travail et tes occupations. Dans chaque pierre les atomes sont en perpétuel mouvement. Ressens les changements autour de toi : les changements que tu effectues et que tu as effectués. Même la réalisation de la méditation est une partie du processus de métamorphose, qui signifie la vie. Dis « salut Kore, éternelle métamorphosée, dont le nom ne peut être dit »

Le cercle magique protecteur

Visualise un cercle ou une boule de lumière blanche autour de toi, dans laquelle circule l’énergie. Dis toi qu’il s’agit là d’un bouclier protecteur que les mauvaises ondes ne peuvent traverser. Quand tu en as le temps, visualise le cercle magique et appelle les quatre éléments.

Le pentagramme de perles

Un pentagramme est une représentation graphique de l’étoile à cinq branches. Il est une aide à la méditation.
Centre toi. Dessine un pentagramme sur une feuille et marque les pointes avec les mots : amour, sagesse, connaissance, loi, pouvoir.
L’amour est le moteur de la vie. Elle peut être aussi bien aveuglement érotique, qu’être l’amour de son prochain, une façon d’être toujours à l’écoute et aux petits soins des autres et de soi même. Elle est la loi de la déesse et la créature de la magie.

La sagesse et la connaissance sont plus facile à comprendre ensemble. La connaissance est due à l’apprentissage, elle est la force de la compréhension, comprendre l’univers et le décrire. La sagesse est le savoir, comment utiliser ou ne pas utiliser ce que l’on connaît. La connaissance signifie savoir ce que l’on peut dire. La sagesse consiste à savoir si on peut dire quelque chose ou pas. La connaissance donne des réponse, la sagesse pose les questions. La connaissance peut être apprise, la sagesse nait de l’expérience, elle se découvre au fur et à mesure de nos erreurs.

La loi est en fait la loi de la nature, et non pas la loi des hommes. Si nous brisons une loi de la nature, nous en subirons les conséquences sous forme de résultat naturel de nos actions, et non pas comme une punition. Si tu ne respectes pas la loi de la gravité tu tombes. La magie se passe dans le sein des lois de la nature et non pas en dehors d’elles. Mais les lois de la nature peuvent être bien plus compliquées qu’elles n’y paraissent.

La force Elle est le résultat de la jonction de l’amour, de la connaissance, de la sagesse et de la loi. La force, qui trouve ses racines dans l’amour et qui se nourrit de la connaissance, de la sagesse et de la loi, permet de grandir et de guérir.

Médite sur chacun de ces points et sur leur lien. Allonge toi bras et jambes écartées, de telle sorte que ton corps figure une étoile. Ton corps et tes membres deviennent les points du pentagramme. Si tout se passe bien ils sont en parfait équilibre. Si certains points sont plus faibles, travaille à les développer. Intègre en toi la beauté du pentagramme de perles.

CHAPITRE 4

La déesse sous ses nombreux aspects


Entendez les mots de la grande mère....
Entendez les mots de la grande mère, qui autrefois portait les noms d'Artémis, Aphrodite, Diane et Brigid, et bien d'autres encore.

« Si quelque chose vous fait envie, vous devrez vous réunir une fois par mois, de préférence à la pleine lune, dans un endroit secret, et prier mon esprit, car je suis la reine de toutes les sagesses. Chantez, fêtez, dansez, faites de la musique et aimez vous en mon nom car mien est l'amour de tous les êtres.

Mien est le secret, qui ouvre les portes de la jeunesse ; et mienne est la coupe contenant le vin de la vie, le vase de Ceridwen, qui est le saint graal de l'immortalité. J'offre la sagesse de l'esprit éternel, et au-delà de la mort je donne la paix et la liberté et je vous rendrai à ceux qui vous ont quittés.

Aussi je ne demande aucun sacrifice en mon nom, car, voyez, je suis la mère de toute chose, et mon amour couvre la terre entière »
Et ce sont là les mots de la Déesse des étoiles, dont les pieds baignent dans la poussière des étoiles, et dont le corps englobe tout l'univers. « Moi, qui suis la beauté de la verte terre, et la blanche lune sous les étoiles, et le mystère de l'eau, j'appelle vos âmes à s'élever et à venir à moi. Car je suis l'âme de la nature, qui fait que l'univers est vivant. De moi viennent toutes choses, et à moi elles devront revenir. Honorez-moi le cour joyeux, car voyez, tous les actes d'amour et de joie sont mes rituels. Laissez vous envahir par la beauté et la force, le pouvoir et la douleur, l'honneur, la joie et la peur. Et vous qui voulez me connaître, vous savez que vos recherches et vos quêtes ne vous seront d'aucun secours, avant que vous ne connaissiez les mystères : car, si vous ne trouvez pas en vous-même ce que vous cherchez, vous ne le trouverez
jamais ailleurs. Car voyez, j'ai été à vos côtés depuis le tout début, et je suis celle vers qui vous tournerez vos prières en fin de compte ».
Dans la religion de la grande Déesse, nous ne croyons pas en la Déesse, nous nous connectons à elle, à travers la lune, les étoiles, la mer, la terre, à travers les arbres et les animaux, à travers nos semblables et à travers nous-mêmes. Elle est là. Elle est en chacun de nous. Elle est le cycle complet: terre, air, feu, eau et être absolu : corps, âme, esprit, sentiment, métamorphose.

La déesse est avant tout la sombre mère nourricière, celle qui donne la vie.

Elle est la force de la fertilité et elle est ce qui est, elle est notre matrice et aussi la tombe, le pouvoir de la mort. Tout vient et retourne à
elle. En tant que terre elle est aussi la vie végétale : arbres, herbes et graines, qui contiennent la vie. Elle est le corps, et le corps est sacré.
Giron, poitrine, ventre, bouche, front, pénis, os et sang - pas une partie du corps qui soit impure, pas un aspect du courant de la vie qui serait souillé par une quelconque idée de péché. La naissance, la mort, et la renaissance sont également des parties sacrées du grand cycle. Nous vénérons la Déesse en mangeant, en dormant, en faisant l'amour et aussi pendant notre digestion.

La déesse de la terre est aussi l'air et le ciel, la reine du ciel, la déesse des étoiles, celle qui règne sur le monde invisible de la découverte : le
savoir, la compréhension et l'intuition. Elle est la muse qui éveille tous les sens de l'esprit humain. Elle est l'amante cosmique, étoile du matin et du
soir, et Vénus, qui apparaît lors de l'acte d'amour. Elle est toutefois insaisissable. L'esprit est envahi par le besoin de connaître ce qui ne peut être connu, et de nommer ce qui ne peut l'être. Elle est l'inspiration, qui nous vient le temps d'un soupir. La déesse du ciel est la lune qui est
étroitement liée aux cycles mensuels de la femme, cycle de sang et de fertilité. La femme est la lune. La lune est l'oeuf du ciel, qui voyage à
travers le giron du ciel, dont le sang menstruel est la pluie bénéfique et la fraîche rosée ; qui maîtrise les marées, le giron primordial pour la vie sur la terre. La lune est donc aussi celle qui règne sur l'eau, sur les vagues de la mer, les rivières, les sources, les fleuves, qui sont autant d'artères de la mère terre, sur les mers, les sources souterraines et les lacs souterrains, et sur les sentiments qui nous submergent comme des vagues.

La déesse de la lune a trois aspects : quand elle croit elle est la jeune fille, pleine et ronde elle est la mère, quand elle décroît elle est la vieille.

Méditation à la lune croissante

Centre toi, relie toi à la terre, visualise la lune qui croit. Elle est la force du commencement, de la croissance et de la réalité. Elle est sauvage, comme le sont les idées et les projets, avant qu'ils ne soient balayés par la réalité.

Elle est une page blanche, un champ en attente d'être ensemencé.
Sens les possibilités enterrées en toi, sens comme il t'est donné de laisser s'exprimer et croître ta force. Vois la comme une fillette aux cheveux
d'argent, qui marche libre dans la forêt, sous la lumière de la lune. Elle est la jeune fille éternelle qui n'appartient qu'à elle-même. Appelle la « Nimue » et sens sa force en toi.

Méditation à la pleine lune
Centre toi, relie toi à la terre. Visualise une belle lune pleine et ronde. Elle est la mère, la force de toute réalisation. Elle nourrit ce qui a débuté à la nouvelle lune ; Vois ses bras ouverts, sa poitrine pleine, son ventre, dans lequel débute la vie. Sens comme ta propre force se nourrit, se donne, comme le possible t'apparaît. Elle est la femme sexuelle. Son désir de s'unir est la force motrice, qui contient toute vie. Ressens cette force dans ton propre désir, dans ton orgasme. Sa couleur est le rouge sang, qui représente la vie.

Appelle la par son nom « Mari » et ressens ta capacité à aimer.

Méditation à la lune descendante

Centre toi, relie toi à la terre, visualise une lune descendante, entourée d'un ciel sombre. Elle est la vieille femme, qui a déjà passé l'âge de la ménopause, elle est la force du départ, de la mort. Toutes choses doivent finir pour que tout puisse recommencer. Le blé qui a été semé doit être récolté. La vie nourrit la mort, la mort mène à une nouvelle vie, en sachant cela on acquiert la sagesse. La vieille est l'éternelle aïeule, la femme sage. Ressens ton âge, la sagesse du devenir, qui est présente dans chaque cellule de ton corps.

Accepte ta force à arrêter, à perdre et en même temps à gagner, à démolir, tout ce qui stagne ou qui est fané. Vois la vieille entourée de noir, sous la lune décroissante. Appelle la par son nom « Anu » et ressens sa force dans ta propre mort.

CHAPITRE 5

La Déesse est présente dans tout le cycle de la vie


L’aspect triple de la déesse devient quintuple, l’étoile à cinq branches de la naissance, l’initiation, l’amour, la maturité et la mort. La naissance et l’enfance sont évidemment communes à toutes les cultures. Mais notre société n’a admis que récemment le fait que la phase de l’initiation, de la connaissance de soi, de l’acquisition du savoir, sont nécessaires aux femmes. Une initiation demande du courage et de la confiance en soi, qualités que beaucoup d’entre elles n’ont pas été poussées à souhaiter. Aujourd’hui, font partie de cette initiation : la carrière professionnelle, le tissu des relations sociales, la créativité. La vie qui nous attend ne peut être pleinement appréhendée que si cette phase initiatique est terminée et si on a développé son soi.

La phase de l’amour est aussi décrite comme celle de la réussite, et est une partie hautement créative de la vie. Ce que l’on a appris est désormais au second rang derrière l’éveil du sens de la responsabilité. Ce que nous avons produit, que ce soit un enfant, un poème ou une organisation, commence à vivre sa propre vie. Quand ils seront indépendants le stade de la maturité est atteint. Avec l’âge vient une nouvelle initiation, une phase de réflexion, de moindre activité corporelle mais qui toutefois est d’une grande profondeur du fait de la nouvelle vision de la connaissance. Dans la religion de la grande déesse l’âge est considéré de façon très positive car c’est un temps où l’activité laisse place à la sagesse. Elle conduit à la dernière initiation : la mort.
Ces cinq phases régissent notre vie, mais on les retrouve dans tout nouveau projet, dans toute nouvelle entreprise. Chaque livre, chaque tableau, chaque nouvelle carrière professionnelle est d’abord une idée. On passe par une période de crainte car nous sommes obligés d’apprendre de nouvelles choses. Quand on arrive à s’en faire une représentation, une forme de finalisation, on peut passer à la réalisation de l’idée. Elle devient indépendante : quand nous avons terminé, d’autres liront le livre, regarderont le tableau, mangeront le repas ou utiliseront le savoir que nous leur aurons communiqué. A travers cela nous avons grandi. L’idée (l’œuvre) meurt, nous pouvons débuter une autre œuvre.

CHAPITRE 6

Les pôles de la dualité


La Déesse n'est jamais simplement la nature. Ou qu'elle apparaisse elle personnifie les deux pôles : la vie dans la mort, la mort dans la vie. Elle a mille noms et mille visages. Elle est l'oiseau avec les vibrations de l'esprit, l'araignée qui tisse, le serpent, qui mue pour mieux recommencer un cycle, le chat, qui voit dans le noir, elle est tout cela. Elle est la lumière et l'ombre, la maîtresse de l'amour et de la mort, qui rend possibles toutes les probabilités. Elle apporte joie et souffrance.

Une déesse comme muse ou comme mère, comme inspiration, comme force qui nourrit et qui soigne, on peut aisément se la représenter. Il est plus difficile de la concevoir comme destructrice. Chaque acte de création est aussi un acte d'agression. Pour écrire un livre il faut que tu produises une ébauche après l'autre, que tu y fasses des coupes, que tu rayes des mots et des phrases entières. La création exige le changement, la modification, et chaque modification apportera le désordre, quoi qu'il en sorte finalement. Le concept de créatrice-destructrice est particulièrement évident dans le feu : il détruit tout ce que tu lui donnes et il crée de la chaleur et de la lumière. Le feu est le foyer nourricier, le feu créateur de la forge, le feu de joie des fêtes. Mais la déesse est aussi le feu violent de la colère.

Il est difficile d'analyser le concept de force de la colère, car nous la comparons à la force, à la violence. La colère est pourtant une expression de la force vitale. Il est un moyen de survie, un signal d'alarme, pour nous dire que quelque chose dans notre environnement nous perturbe. Le danger engendre des réactions physiques, psychiques et émotionnelles, qui mobilisent notre force, pour changer la situation. Parce que nous sommes des êtres humains, nous utilisons les mots et les agressions gestuelles comme moyens de menace, et nous nous mettons en colère. Mais si nous ne pouvons laisser libre cours à cette colère, nous nous considérons comme faillibles, au lieu de répondre à cette agression extérieure. Au lieu de déborder, et de changer notre environnement, cette énergie est gaspillée en ce sens que nous cherchons à la maîtriser à l'intérieur de nous mêmes.

La déesse libère l'énergie qui est dans notre colère. Cette colère devient bénie et sa force est purifiée. Comme un feu de forêt dans une nature sauvage, elle arrache le sous bois, de telle sorte que les jeunes pousses de notre créativité puissent accueillir la lumière du soleil. Nous contrôlons nos actions : mais nous ne cherchons pas à maîtriser nos sentiments. La colère devient une force de cohésion, qui permet l'analyse et la communication avec l'autre.

J'ai parlé de la Déesse en tant que symbole psychologique et aussi en tant que réalité manifeste. Elle est les deux. Elle existe et nous la créons. Les symboles et les particularités liés à la Déesse parlent à notre moi enfantin, et à travers cela à notre moi divin. Ils nous concentrent d'un point de vue émotionnel. Nous savons que la Déesse n'est pas la lune, et pourtant nous nous émerveillons devant sa lumière, qui brille à travers les arbres. Nous savons que la Déesse n'est pas une femme, mais nous lui répondons avec amour, comme si elle en était une, et nous nous lions émotionnellement avec toutes les particularités abstraites derrière les symboles. Triangles, ovales, losanges, les formes de l'appareil génital féminin, sont également ses symboles. Chaque symbole et chaque aspect de la Déesse peuvent faire l'objet d'une méditation.

CHAPITRE 7

La Déesse est notre libératrice


C’est à dire « la servir est parfaite liberté ».

Elle est libératrice car elle se révèle dans nos plus profondes émotions et voyages intérieurs, qui toujours et inévitablement vont à l’encontre du système dans lequel ils sont censés évoluer. Elle est amour et colère, qui n’acceptent pas volontiers de se mouler dans le système. De nos jours l’esclavage peut se manifester dans les domaines du spirituel, de l’émotionnel ou du physique : l’esclavage qui nous fait prendre pour argent comptant des idées préconçues, une croyance aveugle ou la peur. La religion de la Grande Déesse réclame une liberté intellectuelle et du courage, celui de s’affirmer par ses propres opinions. Elle n’est pas une croyance figée et dogmatique, mais une croyance qui sans cesse se renouvelle à travers la joie et l’étonnement vis à vis du monde.
Amour est la loi de la Déesse : l’amour physique passionné, la chaude affection de l’amitié, l’amour protecteur d’une mère pour son enfant, l’amitié profonde au sein d’un groupe.

Dans la religion de la Grande Déesse l’amour n’est pas quelque chose d’immatériel ou de superficiel ; il est toujours spécifique, il compte des individus biens réels, et non pas une représentation floue de l’humanité. L’amour inclue aussi les animaux, les plantes, la terre elle même, « tout ce qui est » et pas seulement les êtres humains. Il nous inclue nous même avec nos faiblesses humaines.

L’amour de la Déesse n’est l’objet d’aucune condition. Elle ne demande pas de sacrifice, et elle ne veut pas que nous sacrifions nos besoins ou nos souhaits humains. C’est une religion de l’acceptation de soi et non pas une religion dans laquelle nous nous mentirions à nous-mêmes. La religion de la Grande Déesse admet que chaque vertu devient un vice, si on ne la compare pas à son opposé : si la beauté n’est pas accompagnée de force elle devient insipide et sans vie. La puissance est insupportable si elle ne se compare pas à la souffrance. Le sentiment d’honneur devient de l’arrogance, s’il n’est pas contrebalancé par l’humilité. La joie devient superficielle si elle n’est pas teintée de crainte.

Finalement nous comprenons le Mystère : que nous ne trouverons pas la Déesse hors de nous si nous ne savons pas la trouver en nous. Elle est aussi bien dans nous que dans toutes les choses qui nous entourent. Solide comme un roc, changeante comme l’image que nous nous faisons d’elle, au fond de nous. Elle est présente en chacun de nous, où d’autre faudrait-il la chercher ?

La Déesse est « la finalité du désir », son but et son accomplissement. Le désir en tant que tel est considéré comme une représentation de la Déesse. Le désir est le ciment de l’univers, c’est lui qui relie l’atome et l’électron, les planètes et le soleil, et ainsi crée les corps et crée le monde. Suivre le désir jusqu’à son accomplissement signifie ne faire qu’un avec l’invisible, ne faire qu’un avec la Déesse. Nous ne faisons déjà qu’un avec elle, elle est en nous depuis le commencement. Ainsi donc l’accomplissement ne sera pas une occasion de satisfaction de soi, mais bien plutôt de perception de soi.

Pour les femmes la Déesse est le symbole de leur moi profond, et de la force nourricière, guérisseuse, libératrice qui est en elles toutes. Le cosmos est une représentation du corps sacré de la femme. Toutes les étapes de la vie sont sacrées : la vieillesse n’est pas une malédiction mais une bénédiction. La Déesse n’enferme pas les femmes dans leur corps. Elle éveille en elles l’esprit, l’âme et les sentiments. A travers elle nous pouvons découvrir la force de notre colère et de notre agressivité, mais aussi la force de notre amour.

Pour l’homme la Déesse n’est pas seulement la force de vie universelle, mais aussi sa part de féminité cachée. Elle personnifie tout ce que la société l’empêche de reconnaître. Sa première découverte de la Déesse peut donc sembler quelque peu stéréotypée : elle sera l’amante cosmique, la douce partenaire, celle que depuis toujours il désire, la muse, tout ce qu’il n’est pas lui même. Au fur et à mesure qu’il « guérit » il accepte sa propre féminité. Elle semble changer, lui montrer un nouveau visage, toujours lui tendre un miroir, dans lequel il voit ce qui lui semble si difficile à accepter. Il La poursuivra éternellement, car il verra ce qui lui semblait inacceptable. Il La poursuivra éternellement et Elle viendra à lui, et c’est en se tendant vers Elle qu’il grandira, jusqu’à ce qu’enfin il apprenne à La trouver en lui même.

Chapitre 8

Invocation de la grande déesse


16/08/2008
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Alphabets magique

Alphabet magique Theban

L'alphabet Theban est probablement l'un des plus reconnu après le Futhark comme étant lié aux pratiques païennes. Il est souvent appelé à tort l'alphabet runique des sorcières ou alphabet du Mage Honorius. Il est apparu au moyen-âge quand les pratiques cabbalistiques se développèrent parmi les magiciens européens.


 

Beaucoup de sorcières utilisent l'alphabet « The ban » pour coder leurs écrits dans leurs livres des ombres. Cet alphabet est également connu comme « alphabet des sorcières ». La première source connue pour l'alphabet « The ban » sont les trois livres de Cornelius Agrippa édité en 1531. On a d'abord cru que cet alphabet était des chiffres latins. L'origine de la forme des lettres est obscure, mais correspond, somme toute, à l'origine de l'alphabet alchimique. L'alphabet dit « The ban » est aujourd'hui principalement utilisé pour les inscriptions talismaniques et pour orthographier les mots utilisés dans la pratique magique.


                        ALPHABET DES PENTACLES

Cet alphabet fut utilisé (il l'est toujours) par les sorciers au moyen-âge. Autrefois nos ancêtres avaient coutûmes de placer un pentacle de protection sous la pierre du seuil de la maison afin de la protéger. Ces pentacles sont la plupart du temps écrits avec cet alphabet.

                 ALPHABET RUNIQUE ou FUTHARK

C'est un ancien système d'écriture germanique apparut vers le Ier siècle. La tradition nordique en attribue l'invention au dieu Odin. Elles avaient une fonction magique et divinatoire. Il a été utilisé par les goths, les francs, les vikings et donc également les normands.

 

Originaire peuples d'Europe du Nord et de la mythologie scandinave, l'écriture runique connut au cours de son histoire des difficultés et fut même interdite au XIe siècle et ainsi qu'au XVIIe , en Angleterre et en Scandinavie. Au point de vue étymologique, dans l'ancienne langue nordique run  signifiait «l'écriture secrète». Puis de roun en vieil anglais, cette appellation a évolué pour devenir rune signifiant en anglais moderne «secret murmuré».  C'est après s'être suspendu neuf jours et neuf nuits à l'arbre sacré Yggdrasil que le dieu Odin aurait découvert les runes. Cette écriture fut d'abord utilisée pour la divination et la magie et ne fut connue que de quelques initiés; on la trouvait apposée sur les tombes et sur les différentes amulettes dès le IIe siècle de l'ère chrétienne. Cela dit, on ne connaît pas vraiment l'origine de cet alphabet, mais il pourrait bien venir de l'alphabet étrusque, puis dérivé des alphabets romain et grec.

Futhark

Mais l'alphabet runique a évolué selon les époques. Le premier alphabet, appelé le futhark germanique (ci-haut) est apparu avec la civilisation chrétienne et fut employé par les Vikings jusqu'au VIIIe siècle; certains peuples turcs l'ont même utilisé dès le VIe siècle. Il comportait 24 caractères, trois groupes de huit runes, et son nom est composé des initiales des six premières lettres de cet alphabet : féhu (ou feoh), uruz (ou ur), thurisaz (ou thorn), ansuz (ou ansur), raidho (ou rad) et kenaz (ou kenn). Cet alphabet se révélait peu pratique, car chacune des lettres renvoyait à différents sons possibles: par exemple, la lettre bar (ou berkano) correspondant à la lettre romaine B (P) équivaut aux sons BAR, BOR, BIRK, BIORK, BERCHA ou BRIKAL.

Ce premier alphabet fut par la suite modifié pour donner naissance au futhark nordique, composé de 16 caractères et utilisé entre  800 et 1050.

À partir de cette époque jusqu'en 1450, apparut le futhark anglo-saxon (ou Futhark frison) composé de 33 caractères, vit le jour. C'est ce qu'on appelle la version anglo-saxonne des alphabets runiques.

Malgré les difficultés, l'alphabet runique a été employé jusqu'au XIXe siècle, pour se confiner par la suite en tant que support pour la divination, notamment dans les horoscopes. L'astrologie runique repose sur les relations entre les signes du zodiaque et chacun des 24 caractères de cet alphabet représenté sous la forme de lettres anguleuses gravées sur des petits galets; en ce sens, l'astrologie constituerait «le lien entre les hommes et les puissances cosmiques».

 

                                                                ..Smokey...


13/08/2008
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